La matrice énergétique de l'Univers

Nikola Tesla, l'éther et les ondes scalaires

Alain Boudet

Dr en Sciences Physiques

Résumé: Né en Croatie, Nikola Tesla a fait preuve dès son plus jeune âge de talents techniques sensationnels. Mais c'est en arrivant aux États-Unis qu'il s'est fait véritablement connaitre, en inventant des alternateurs et moteurs à courants alternatifs. Cela aurait suffit à asseoir sa vie sociale et professionnelle. Pourtant, ce n'était qu'un début.

Pour Tesla, il existe une énergie très ténue qui remplit l'espace, l'éther, dotée de caractéristiques spéciales, et parcourue de courants. C'est une source d'énergie omniprésente, disponible et inépuisable pour l'humanité. Elle pulse en accord avec le soleil et les étoiles. En tourbillonnant, cette énergie devient matière.

Les générateurs inventés par Tesla (oscillateur à décharges, bobine de Tesla, transformateur amplificateur) ont en commun de produire des rayons d'éther avec des courants électriques de très haute fréquence. Les meilleurs résultats sont obtenus lorsque le transformateur est relié à la Terre, et accordé aux résonances propres de la Terre. Le rêve de Tesla était de concevoir un système de transmission d'énergie et de téléphonie sur de grandes distances, sans l'aide de câbles électriques.

Il a conçu les plans de véhicules terrestres, maritimes ou aériens, télécommandés depuis sa tour d'émission. Imprégné de l'atmosphère de guerre de l'époque, il a inventé des missiles télécommandés et des armes de guerre puissantes, dans le but de rendre les guerres improbables et de favoriser la paix. Plus tard, ces dossiers ont été utilisés par d'autres gouvernements, en particulier la Russie. Dans des dossiers secrets, on a retrouvé des documents démontrant qu'il avait aussi inventé un vaisseau spatial antigravité, et qu'il avait correspondu avec la société allemande VRIL à ce sujet.

Contenu


Annexes

La première mise en évidence expérimentale et scientifique de l'éther revient au physicien serbe Nikola Tesla dans les années 1890. Mais elle fut ignorée et oubliée après sa mort, du moins publiquement.

Ce n'est qu'un peu plus tard, dans les années 1940, que l'astronome russe Nikolaï Kozyrev découvrit également un éther de façon expérimentale. Il ne connaissait pas l'œuvre de Tesla. (voir mon article L'éther fluide et tourbillonnaire des champs de torsion)

Bien que très réputé de son vivant, Tesla est par la suite tombé en disgrâce et a été oublié des scientifiques. Ce n'est que récemment qu'il a retrouvé de la popularité et que son immense talent a été reconnu à nouveau, en particulier grâce à des livres et des sites web consacrés à son sujet.

Le nom de Tesla est également évoqué actuellement pour l'invention d'armes super-sophistiquées utilisées dans les guerres secrètes entre nations, basées sur ses découvertes d'avant-garde.

La vie de Tesla en Europe

Nikola Tesla est né en 1856 dans une famille serbe habitant en Croatie, qui alors, faisait partie de l'Autriche. Il a habité en Europe durant son enfance et son adolescence, jusqu'à son émigration aux États-Unis en 1884, où il est resté jusqu'à sa mort en 1943.

En 1875, Tesla s'inscrit à l'Institut Polytechnique de Graz en Autriche, où il poursuit de brillantes études pour devenir ingénieur. Il y fait preuve d'une capacité intellectuelle exceptionnelle et d'un génie inventif. Toutefois, il mène une vie irrégulière pour survivre financièrement. En conséquence il perd sa bourse militaire, et abandonne les études.

Photo de Nikola Tesla jeune

Tesla à 33 ans

En 1879, à la suite du décès de son père, il reprend des études à l'université de Prague en auditeur libre, grâce au financement par ses oncles. Parallèlement, il consacre du temps à des idées d'inventions.

En 1881, ses oncles ayant arrêté de le financer, il doit quitter l'université. Il obtient un emploi à Budapest en Hongrie dans l'office central du télégraphe hongrois, où il aide à la construction d'une nouvelle centrale téléphonique. Il se fait remarquer par son travail, en particulier par ses solutions pour améliorer certains équipements. Mais il s'y ennuie et démissionne en 1882. Puis il tombe malade.

À cette époque, lui vient la révélation visionnaire d'un moteur à courants alternatifs multiphasés, qu'il développera plus tard. C'est alors qu'il prend conscience de sa capacité à inventer.

En avril 1882, il accepte un poste à Paris dans la société européenne de l'industriel et inventeur américain Thomas Edison (1847 - 1931), la Continental Edison Company, pour aider à l'introduction de l'éclairage public, qui commençait à se développer dans les villes. En 1883, il est affecté à Strasbourg. Parallèlement, il travaille pour son propre compte à l'élaboration du moteur à courant alternatif.

Les moteurs à courants alternatifs

Les premières années aux États-Unis

En 1884, à 28 ans, alors que sa mère vient de mourir, il est appelé aux États-Unis pour travailler avec Edison. Celui-ci est l'inventeur du phonographe,  de la lampe à incandescence, et aussi du transport de l'électricité par courants continus, dont il est un fervent partisan. Tesla travaille chez lui à la réparation de générateurs et d'installations d'éclairage. Il réussit à améliorer le rendement des dynamos.

Or le courant alternatif venait d'être inventé par l'ingénieur Lucien Gaulard en 1884 pour son transformateur. Tesla est partisan d'utiliser ce courant alternatif pour transporter l'électricité, car il a beaucoup d'avantages par rapport au courant continu. Mais cela fait naitre des conflits entre Edison et lui. Aussi, bien qu'il éprouve de l'estime pour Edison, il quitte sa société en 1885.

Dès ce moment et tout au long de sa vie, il publiera de nombreux articles dans des revues spécialisées, où il fera connaitre ses inventions. Il les popularisera par des conférences, parfois retentissantes, dans des universités et des sociétés d'ingénieurs électriciens.

L'éclairage public

Suite à son départ de la société d'Edison, Tesla crée une autre société avec deux investisseurs. Son but est de perfectionner le système d'éclairage par lampe à arc, ce qu'il réussit brillamment.

Une rue de New-York vers 1880

Une rue de New York éclairée de lampes à arc. Brush Electric Arc-Lights in New York City. Merci à The bowery boys

Jusqu'alors, les lampes fonctionnaient au gaz, la lumière étant produite par la combustion du gaz. Les lampes à arc électrique les remplacent avantageusement pour l'éclairage public. Les lampes à incandescence, inventées par Edison, sont toutes nouvelles et employées dans l'éclairage domestique. Elles contiennent un filament de carbone, remplacé plus tard par du tungstène, porté à l'incandescence par chauffage.

Tesla invente également la lampe phosphorescente remplie d'un gaz raréfié, ancêtre de nos tubes à néon.

Pourtant, peu après, Tesla est expulsé de sa propre société! Il s'ensuit une année de misère où il vit de petits boulots.

Le moteur polyphasé

George Westinghouse

George Westinghouse vers 1906
Merci à Wikipedia

En 1887, en association avec deux autres hommes d'affaires, il crée une nouvelle société, la Tesla Electric Company. Ils louent un laboratoire à New-York (Liberty Street) où Tesla travaille au développement de nouveaux types de moteurs électriques et de générateurs. En effet, il était alors impossible de faire fonctionner les moteurs existants avec du courant alternatif, et il fallait en inventer de nouveaux. La compagnie dépose son premier brevet.

George Westinghouse, (1846 – 1914), entrepreneur et magnat de la distribution d'énergie (Westinghouse Electric Company) et concurrent d'Edison, voyait l'intérêt du courant alternatif dans le transport de l'électricité. Il signe un contrat avec Tesla pour concevoir des moteurs et des transformateurs. En 1888, il lui achète ses brevets concernant le système de moteurs à courants alternatifs polyphasés, et l'engage comme consultant de son entreprise Westinghouse Electric à Pittsburgh.

Moteur quadriphasé de Tesla

Le moteur polyphasé à courant alternatif. Merci à Tesla Research

La même année 1888, en mai, au cours d'une conférence que Tesla présente devant l'AIEE (American Institut of Electrical Engineers) à l'université Columbia de New-York (A New System of Alternate Current Motors and Transformers), il explique à l'auditoire, avec démonstration à l'appui, le fonctionnement et la supériorité de ses moteurs à courant alternatif et du transport d'électricité par courant alternatif.

En 1889, Tesla installe son nouveau laboratoire à New-York, 33 South Fifth avenue.

Cependant, un an après, survient une période d'effondrement économique qui met l'entreprise Westinghouse en difficulté. Faute de liquidités, Westinghouse ne peut pas développer le moteur de Tesla. Aussi Tesla rompt son contrat avec lui pour le libérer de ses redevances afin de pouvoir continuer à travailler avec lui. Dès ce moment, Tesla devient financièrement indépendant et quitte Westinghouse, sans toutefois rompre avec lui.

En effet, en 1893, il sera enrôlé par Westinghouse dans la conception et l'installation des générateurs de sa nouvelle centrale électrique aux chutes du Niagara.

Tesla est inspiré de visions. Dès l'âge de 17 ans, il recevait des visions très précises qui lui fournissaient les réponses pratiques à ses recherches. Il n'avait pas besoin de maquettes, ni de schémas, ni d'expériences. Tout ce que j'invente fonctionne comme je l'ai imaginé, l'expérience se déroule comme prévu. (citation extraite de son livre Mes inventions)

Le laboratoire de la 5e avenue (1889 - 1895)

Entre 1887 et 1890, Tesla invente une profusion de dynamos et d'alternateurs, de moteurs électromagnétiques et de transformateurs.

Un moteur électrique reçoit son énergie de l'électricité et la transforme en une force mécanique rotatoire. Une dynamo ou un alternateur fait le contraire. Ils sont actionnés par une force mécanique et en tournant, ils produisent de l'électricité alternative. Tesla dépose de nombreux brevets sur ces systèmes.

L'alternateur

Dans son nouveau laboratoire, suite à la mise au point du moteur polyphasé à pôles multiples, et selon un schéma électrique analogue, il élabore un alternateur à haute fréquence.

Le courant est appelé alternatif parce qu'il change de sens périodiquement à un rythme rapide. C'est ce rythme qui est appelé la fréquence, (c'est-à-dire le nombre de fois en une seconde que le courant effectue son cycle, autrement dit qu'il change de sens puis revient au sens précédent). Ce nombre de cycles est maintenant exprimé en hertz en l'honneur du physicien du même nom.

Le réseau de distribution électrique européen utilise un courant de 50 cycles par secondes, mais Tesla cherche à obtenir de très hautes fréquences pour en étudier les effets. Son alternateur, qui comporte 384 pôles, atteint 10 000 cycles par seconde.

Ce qui intéresse Tesla, c'est l'étude des courants de hautes fréquences. Les phénomènes propres au caractère changeant des courants sont grandement exaltés lorsque le taux de changement est augmenté, et l'étude de ces courants est donc considérablement facilitée par l'emploi d'appareils bien construits. C'est dans cette optique et dans d'autres que j'ai construit des machines à courant alternatif capables de produire plus de deux millions d'inversions de courant par minute. (Experiments With Alternating Currents of Very High Frequency, 1891)

L'importance fondamentale de l'éther

Dans la conception de ses systèmes, Tesla sous-entend, ou même écrit explicitement, qu'ils fonctionnent grâce à la substance subtile qui remplit l'univers et imprègne toute chose, à savoir, l'éther.

Ainsi, dans sa conférence faite devant l' American Institute of Electrical Engineers, au Columbia College, à New-York, le 20 mai 1891, (Experiments With Alternating Currents of Very High Frequency, and Their Application to Methods of Artificial Illumination), il énonce:

La nature a accumulé dans l'univers une énergie infinie. Le récepteur et le transmetteur éternels de cette énergie infinie est l'éther. La reconnaissance de l'existence de l'éther et de ses fonctions est l'un des résultats les plus importants de la recherche scientifique moderne... L'hypothèse d'un milieu imprégnant tout l'espace et reliant toutes les matières brutes, a libéré l'esprit des penseurs d'un doute toujours présent et, en ouvrant un nouvel horizon - des possibilités nouvelles et imprévues - a donné un intérêt nouveau à des phénomènes qui nous sont familiers depuis longtemps...

Nous sommes maintenant convaincus que les phénomènes électriques et magnétiques sont attribuables à l'éther, et nous sommes peut-être fondés à dire que les effets de l'électricité statique sont des effets de l'éther sous contrainte, et ceux de l'électricité dynamique et de l'électromagnétisme des effets de l'éther en mouvement.

Attention cependant aux termes employés par Tesla, par exemple les mots électricité, ou fréquence. La représentation actuelle d'un courant électrique par un flux d'électrons qui nous est familière était alors toute nouvelle. Tesla, en accord avec ses expériences personnelles, avait une autre représentation de ces notions.

À l'époque de Tesla, la notion d'éther (que Tesla nomme matière rayonnante) était bien acceptée, mais elle restait très mal comprise par les mondes académiques de l'époque. La science actuelle - sauf quelques exceptions - ne l'a toujours pas comprise ni même reconnue, et souvent les commentateurs de l'œuvre de Tesla lisent son terme électricité dans son sens actuel et non selon sa vision. Même bien intentionnés, bien qu'admiratifs et défenseurs de son œuvre, ils sont souvent mal préparés à cette science particulière de l'éther et introduisent beaucoup de confusion. Tentons d'apporter quelques éclaircissements.

Je remercie particulièrement Gerry Vassilatos pour son livre Secrets of Cold War Technology qui a attiré mon attention sur cette confusion et m'a apporté de nombreux détails sur le déroulement des recherches de Tesla. Dans cette étude, je lui emprunterai quelques phrases  (traduites en français par mes soins). De même, je remercie chaleureusement Peter Lindeman pour son travail minutieux de décorticage des descriptions des brevets de Tesla, présenté dans sa conférence, Tesla's Radiant Energy (2006, disponible sur le site correspondant). Je n'oublierai pas de citer le site TeslaResearch auquel je dois d'abondants détails techniques, des illustrations et la consultation de nombreuses publications scientifiques de Tesla (voir en annexe pour d'autres sources).

C'est pourquoi j'expliciterai les visions de Tesla avec plus de détails dans certains paragraphes. C'est vraiment nécessaire pour comprendre combien les inventions de cet homme étaient profondes et d'avant-garde. Désolé si ces passages semblent un peu techniques, mais vous pourrez facilement sauter les schémas électriques et leur description.

La découverte de l'énergie rayonnante

En 1889, Tesla se rend à Paris pour y visiter l'exposition universelle. Cela induira un tournant dans ses recherches. Il va abandonner ses études sur les moteurs et se consacrer à la transmission d'énergie sans fil. Ce sujet va le passionner et l'absorber jusqu'à la fin de sa vie.

Exposition universelle PARIS Heinrich Hertz

Affiche de l'exposition universelle de Paris en 1889

Heinrich Hertz. Merci à Wikipedia


À Paris, il découvre les travaux du physicien allemand Heinrich Hertz (1857 - 1893). En 1887, celui-ci avait annoncé que les ondes électromagnétiques invisibles prédites peu avant par le physicien écossais James Clerk Maxwell (1831 - 1879), existaient bel et bien (voir mon article Matière et rayonnements). Il les avait mises en évidence grâce à son montage expérimental basé sur un oscillateur.

Tesla est captivé par les manifestations électromagnétiques mises en évidence par Hertz. En cette année 1889, il tente de reproduire ces expériences dans son laboratoire. Mais il se heurte à des difficultés, car il y détecte des failles. Il expérimente alors de nombreux autres arrangements électriques et découvre que l'électricité présente d'autres caractéristiques inconnues jusqu'alors.

L'oscillateur (ou disrupteur) à décharges

Dans la quête de Tesla pour produire des courants de très haute fréquence, l'alternateur ne lui donne pas entière satisfaction. Les courants ne sont pas réguliers ni fiables, les hautes fréquences ne sont pas assez hautes. Il se tourne alors vers un type de circuit différent, qui comporte un condensateur (voir encadré plus bas) et une bobine.

Une bobine d'induction en pleine charge se décharge dans le condensateur, qui lui-même se décharge à travers l'éclateur, fait de deux électrodes séparées par un court espace (voir en annexe Bobine d'induction et Circuit Oscillant de Hertz). Les fréquences obtenues sont très élevées, jusqu'à plusieurs mégahertz, bien plus que celles obtenues avec l'alternateur.

Entre les deux électrodes se produisent des étincelles caractéristiques, auxquelles Tesla porte une grande attention. La décharge est brutale (en anglais disruptive, qui signifie: provoquant une rupture, perturbateur, bousculant...). Ce système de décharge "disruptive" sera utilisé dans la majorité des inventions de Tesla. Il sera à la base de la "bobine de Tesla".

L'oscillateur de décharge disruptive

Bobine de décharge disruptive dans un bain d'huile.
Figure reproduite de Experiments with Alternate Currents of High Potential and High Frequency, Conférence donnée par Nikola Tesla à Londres, février 1892

En examinant les descriptions faites par Tesla dans ses conférences et ses brevets, et en particulier sa conférence au Franklin Institut en 1893 (On light and other high frequency phenomena), Peter Lindeman nous explique qu'il ne s'agit pas d'un éclateur ordinaire dans l'air. Un tel éclateur produirait un courant de faible intensité qui s'élèverait progressivement, mais ne pourrait pas produire de décharges brutales, "disruptives".

Au contraire, une décharge "disruptive" est une charge électrique qui saute à travers l'espace de l'éclateur sous la forme d'un seul agglomérat de charges. Le son qu'elle produit est un "craquement" (Lindeman).

Une décharge disruptive se déplace donc toujours vers l'avant. Il n'y a pas d'alternance avant-arrière comme dans le courant électrique alternatif.

Les chercheurs qui prétendent que l'énergie rayonnante est accessible par ces premiers jets d'étincelles, ou "décharges pré-éclairs", doivent se tromper. (Lindeman)

Afin d'obtenir un effet de rupture adapté, Tesla expérimente différents milieux dans l'éclateur. Il emploiera généralement de l'huile, contenue dans une boite qui enferme le tout.

Premières manifestations de l'énergie rayonnante

Avec le disrupteur, alimenté soit en courant continu soit en courant alternatif, Tesla charge et décharge des condensateurs à de très hautes tensions. Les étincelles qui se manifestent dans l'espace de l'éclateur sont des arcs électriques puissants. Apparaissent de nouveaux phénomènes lumineux, habituellement associés  aux éclairs.

Ces décharges lumineuses révèlent des énergies énormes, bien supérieures à celles de tout dispositif électrique existant.

La fermeture soudaine et rapide de l'interrupteur produisait une onde de choc pénétrante à travers tout le laboratoire, qui pouvait être ressentie à la fois comme une pression aigüe et une irritation électrique pénétrante. Une piqure! (G. Vassilatos). Tesla ressent cet effet de piqure dans son corps, même derrière un écran de verre. Il est subjugué par ce phénomène. Le ressenti de son corps devient un moyen d'investigation primordial.

Il décide de se consacrer entièrement à la détermination des caractéristiques de cette force nouvelle qui se manifeste, qu'il nomme énergie électrique rayonnante.

Il va conduire des séries d'expériences destinées à mieux maitriser les phénomènes lumineux, et à trouver les procédés pour rendre cette énergie disponible. Il invente successivement de nombreux oscillateurs et des systèmes divers pour produire de l'énergie tirée de l'éther. Les plus marquants sont le transformateur à impulsions (ou bobine de Tesla), qu'il concevra dans son laboratoire de New-York, et le transmetteur surunitaire (magnifyer) qui sera réalisé dans son laboratoire de Colorado Springs.

Tesla devient populaire

Tous ces phénomènes électriques étaient nouveaux et fantastiques. Tesla, enthousiasmé et percevant les développements et applications possibles, s'empresse de les publier dans des revues spécialisées et de les faire connaitre par des conférences dans des universités et sociétés "savantes", où il mène des démonstrations spectaculaires et quasiment magiques.

Il ne se prive pas d'échanger sur ces sujets avec les grands physiciens de l'époque, en particulier William Crookes (physicien britannique, 1832 - 1919). Dans ses conférences, il n'omet pas d'indiquer ce qu'il doit à certains de ses collègues, ainsi que les erreurs ou imprécisions qu'il relève dans leurs publications.

C'est d'abord la société américaine des ingénieurs électriciens (AIEE) qui l'invite à donner une conférence en mai 1891 à l'université Columbia de New-York: Experiments with alternate currents of very high frequency and their application to methodes of artificial illumination. Elle marquera fortement les esprits.

Le 3 février 1892, il redonne une conférence analogue à Londres devant la société des ingénieurs électriciens (Experiments with alternate currents of high potential and high frequency), puis le lendemain devant la Société royale de Grande-Bretagne, puis à Paris devant la Société Française de Physique le 19 février 1892: Expérimentations avec des courants alternatifs de haute tension et haute fréquence. J'ai déjà cité la conférence de février 1893, au Franklin Institute à Philadelphie On light and other high frequency phenomena.

Conférence de Tesla à Paris

Nikola Tesla faisant la démonstration de la transmission sans fil de puissance et d'énergie à haute fréquence à Paris, en 1892. Les deux feuilles de métal de chaque côté sont connectées à son oscillateur à bobine Tesla, qui applique une haute tension. Le champ électrique ionise le gaz contenu dans les longs tubes partiellement vides qu'il tient dans ses mains (semblables aux néons modernes). En conséquence, ils émettent de la lumière sans connexion par fil.
Merci à Niagara Parks

Ces communications sensationnelles font de lui une véritable star. On parle de lui dans les journaux et il devient populaire.

À la suite de quoi, on fait appel à lui pour réaliser l'électrification de l’immense Exposition universelle de Chicago en 1893. Il est alors considéré comme l'un des plus grands inventeurs du 20e siècle.

C'est au cours de ces conférences qu'il déclare qu'il est sûr qu'un système comme le sien pourrait conduire des signaux intelligibles ou peut-être même de l'énergie à n'importe quelle distance sans utiliser de fils en les conduisant à travers la terre. Ce sera le rêve de sa vie, et il y parviendra... jusqu'à un certain point.

Le transformateur de Tesla

En 1891, Tesla invente un système simple de production de courants à très hautes fréquences qui lui servira beaucoup, le transformateur à impulsions, ou bobine à décharge disruptive.

Ce transformateur apparait d'abord sous la forme d'un brevet américain, le n°454622 du 23 juin 1891, sobrement intitulé Système d'éclairage électrique. Il y est décrit comme un appareil conçu dans le but de convertir et de fournir de l'énergie électrique sous une forme adaptée à la production de certains phénomènes électriques nouveaux, qui nécessitent des courants de fréquence et de potentiel plus élevés.

Brevet de la bobine de Tesla

Brevet 454622, 1891.

Le disrupteur avec son éclateur et une première bobine (P') constitue un circuit primaire. La bobine est couplée à une deuxième bobine S', aux bornes de laquelle on peut recueillir des fréquences très élevées, et des tensions également très élevées, environ 4000 volts par cm de bobine, soit jusqu'à 240 000 V pour une bobine de 60 cm.

Reproduit de Tesla Research. G= Générateur; P= bobine primaire et S= bobine secondaire (bobine d'induction); C= condensateur; a= éclateur; P' et S'= un deuxième transformateur avec des branchements pour des lampes.

Comme le souligne Lindeman, Tesla avertit dans la description de son brevet: Je précise que par les mots "courants de haute fréquence et de haut potentiel" et les expressions similaires que j'ai utilisées dans cette description, je n'entends pas nécessairement des courants dans l'acceptation habituelle du terme, mais, d'une manière générale, des perturbations ou des effets électriques... Cela signifie qu'il ne s'agit pas forcément d'un courant d'électrons comme on le suppose actuellement, mais une manifestation de l'énergie radiante, donc de l'éther.

Ce transformateur à impulsions fut appelé un peu plus tard bobine de Tesla, lors de l'Exposition Universelle de Chicago en 1893.

Le transformateur à impulsion dérive du disrupteur. Il dispose de bobines d'induction supplémentaires. L'éclateur a évolué pour obtenir des vitesses de coupure très rapides.

À ses bornes, sont branchées des lampes fluorescentes inventées par Tesla. Il en a conçu de nombreux types sur le principe du tube de Crookes, c'est-à-dire un tube dans lequel on a fait un vide poussé, et qui s'illumine lorsqu'on le soumet à une tension électrique. La tension est appliquée entre deux électrodes.

Tesla est aussi capable d'illuminer ses lampes à partir d'une seule électrode, et plus tard, sans aucune électrode.

La désignation par Tesla de transformateur peut faire croire à un transformateur classique à induction, très utilisé de nos jours, qui comporte un circuit primaire fait d'un enroulement de fil, associé à un autre enroulement secondaire. Mais ce n'est pas le cas avec Tesla. Son transformateur fonctionne par des décharges par impulsions. Il ne produit pas de courant. La tension obtenue est beaucoup plus grande que dans les transformateurs classiques et dépend de la résistance des spires de la bobine.

Phénomènes lumineux

Décharge dans une bobine

Décharge entre les bornes de la bobine. L'appareil est illuminé de flammèches, aussi bien entre les bornes que autour des bornes elles-mêmes. Reproduit de Experiments with alternating currents of very high frequency, conférence donnée à New-York par N. Tesla en mai 1891

Entre les bornes de l'éclateur se produisent des phénomènes lumineux nouveaux et variés, dont l'apparence change en fonction de la fréquence des courants et de la distance entre les électrodes. On voit se produire des arcs lumineux de 12 cm de long, semblables à des flammes.

Dans les conditions habituelles, les électriciens obtenaient des arcs électriques limités à l'éclateur. Mais là, les impulsions sont très rapides et circulent dans un seul sens, à la manière d'un jet d'eau sous pression.

Peu à peu, Tesla apprend à contrôler les caractéristiques des décharges (leur durée, leur force..). En équilibrant la tension, la résistance du circuit et la capacité du condensateur, il obtient des auras de lumière autour des fils.

La bobine de Tesla, version laboratoire entier

Entre 1890 et 1897, il y eut de nombreuses versions de la bobine de Tesla. Elles emploient toutes un transformateur pour obtenir de très hautes tensions. Ce transformateur a la particularité de ne pas avoir de noyau de fer, contrairement aux transformateurs classiques.

Une version a été utilisée pour des expériences spectaculaires. La bobine primaire est remplacée par un fil qui fait le tour du laboratoire et produit un champ électromagnétique (voir encadré).

La bobine secondaire, haute de 1 m ou plus, est placée dans l'espace central du laboratoire, non connectée au circuit. Elle reçoit les influences du fil périphérique. Elle peut accueillir des lampes qui s'illuminent, ou des condensateurs qui projettent des étincelles. (voir en annexe, une sélection des multiples versions de la bobine de Tesla)

La bobine de tesla de south avenue
Bobine centrale
Bobine de Tesla conique

Schéma de la bobine de Tesla avec un fil étiré tout autour de la pièce dans son laboratoire de la 5e avenue. Sur la bobine secondaire placée à distance, une lampe à incandescence ordinaire peut s'allumer. Merci à Tesla Research

Une bobine de Tesla de forme conique en action en 1893. Première étape de son évolution vers le transmetteur amplificateur. Elle peut fournir une tension de 1 million de volts. L'effet massif des longues flammèches (de teinte violette) est dû à la pose prolongée de la prise photographique. Merci à Tesla Research

Inlassablement Tesla avance dans la réalisation des éléments de son rêve, celui de concevoir un système de transmission sur de grandes distances, aussi bien pour le transport d'informations par la télégraphie et la téléphonie, que pour le transport d'énergie, sans l'aide de câbles électriques. Un système qui serait d'envergure commerciale.

Mais en 1895, il lui arrive un événement imprévu catastrophique que je décrirai après avoir expliqué la physique de l'éther selon Tesla.

La physique de l'éther

Tout au long de ses recherches sur la transmission d'énergie à distance, Tesla cherchera à recueillir des informations sur les caractéristiques de ce rayonnement nouveau qu'est l'énergie rayonnante, afin de la contrôler et de l'exploiter techniquement. Elle sera appelée plus tard onde scalaire par d'autres chercheurs.

Dès ses premières expériences, Tesla comprend que la cause primaire des ondes de choc produites par le disrupteur n'est pas un courant électrique. Celui-ci apparait seulement comme un phénomène secondaire. L'énergie rayonnante prend son origine dans le milieu subtil qui remplit l'espace, l'éther.

Il découvre de nouvelles caractéristiques qui peu à peu lui permettront d'élaborer une représentation concrète de l'éther, différente de celle de ses contemporains. Son éther est mobile et animé de courants. Plus tard, il découvrira que l'éther pulse en lien avec le ciel et la terre. Précisons.

La notion d'éther à l'époque de Tesla

Dans les années 1890, la notion d'éther n'était pas nouvelle. Bien au contraire, elle était familière dans le milieu scientifique, en tant que substance ultraténue qui emplit l'espace. On la concevait comme le support matériel qui transporte les ondes lumineuses, de la même façon que les vagues sont transportées par l'eau. On le nommait donc éther luminifère, c'est-à-dire porteur de lumière.

L'éther était imaginé comme une sorte de gaz suffisamment fin pour emplir la totalité de l'espace. On le considérait comme un océan immobile dans l'espace cosmique où la terre et les planètes s'y déplaçaient comme des poissons dans l'eau. (voir mon article Matière et rayonnements)

Toutefois, l'examen de ses manifestations faisait ressortir des caractéristiques contradictoires et peu compréhensibles. Il devait être fluide comme un gaz capable de pénétrer toute matière, tout en étant plus rigide que l'acier pour transporter les fréquences lumineuses les plus élevées.

Les expériences de Michelson et Morley entre 1881 et 1887 pour tenter de mettre ce milieu en évidence, interprétées dans le cadre d'un éther immobile, conduisirent la communauté des physiciens à mettre en doute l'existence de l'éther. (voir mon article Matière et rayonnements)

Mais pour Tesla, peu importait les théories. L'éther lui était révélé par sa propre réalité expérimentale. L'éther n'était pas immobile dans le cosmos, bien au contraire. Il pulse.

Dans la communauté scientifique, Tesla était mal compris et très peu suivi dans ses propositions sur l'énergie rayonnante. Il faut cependant mentionner une exception. Dmitri Mendeleiev (1834 - 1907), ce chimiste russe bien connu pour sa classification périodique des éléments publiée en 1869, publia également en 1904 un traité sur sa propre conception de l'éther. (A chemical conception of the ether)

Mendeleiev suppose l'existence de deux éléments gazeux chimiquement inertes plus légers que l'hydrogène. Le plus léger imprègne toute matière. Le plus lourd est un nouvel élément qu'il nomme coronium, car il proviendrait du soleil et des étoiles.

Les particules d'éther

Tout en ayant en commun certaines des caractéristiques de l'éther de Mendeleiev, celui de Tesla est différent. Selon lui, l'éther constitue une source d'énergie omniprésente, disponible et inépuisable pour l'humanité. Elle pourrait résoudre les problèmes de manque d'énergie dans le monde, ainsi que la misère.

Les expériences de Tesla avec les lampes, ainsi que ses réflexions sur le bombardement des particules qui provoque l'incandescence, l'ont conduit à admettre qu'il doit exister des particules minuscules qui se meuvent dans cet éther.

Peter Lindeman en a fait la représentation graphique suivante pour un courant électrique (Conférence Tesla's Radiant Energy, 2006, disponible sur le site e-media):

L'éther de Tesla représenté par Lindeman

On y voit des électrons (grands ronds noirs), et d'autres toutes petites particules électriquement neutres (petits ronds blancs),  les particules d'éther. Celles-ci sont en mouvement et transportent la force électromagnétique. (voir The Transmission of Electrical Energy Without Wires as a Means for Furthering Peace, Electrical World and Engineer, 1905, January 7, 21).

À propos d'éther, Tesla écrit: C'est un milieu composé de particules incommensurablement plus petites que celles de l'air [...] un gaz si léger qu'un volume égal à celui de la terre ne pèserait qu'un vingtième de livre. (Nikola Tesla Tells of New Radio Theories, New York Herald Tribune, 1929, September 22).

Ces deux types de particules, électrons et particules d'éther, sont des porteurs indépendants de charges électriques. Elles sont immergées dans un milieu isolant qui est l'éther pur. L'énergie radiante pure ou courant d'éther est un flux de particules d'éther.

La production de courants d'éther

À cette époque, on savait que les courants électriques étaient faits de charges en mouvement, mais la théorie des courants en tant que circulation d'électrons était toute neuve, suite aux expériences du physicien britannique Joseph John Thomson sur les rayons cathodiques dans les tubes à vide.

Peu à peu, les scientifiques ont considéré que les courants électriques étaient faits d'un flux d'électrons, particules de charge négative, qui se déplacent dans la matière conductrice. Ils ont complètement éliminé les particules d'éther et la composante d'éther pur. C'est pourtant eux qui donnent lieu aux phénomènes les plus intéressants.

Tesla constate qu'aucun courant électrique n'est détectable à la sortie de la bobine. Il comprend que les électrons restent piégés dans les fils, à cause de la cadence très rapide des impulsions de décharge qu'il impose.

Il ajoute un aimant puissant dans l'éclateur de son disrupteur (voir en annexe Les différentes versions de la bobine de Tesla). Le champ magnétique créé dévie les électrons et les poussent hors du circuit. Le dispositif de Tesla ne conserve que les particules d'éther neutres et l'éther pur, qui s'écoulent entre les électrodes et le long des fils ou à la surface de la bobine. Ils se manifestent par des langues de lumière, une lumière argentée-blanche brillante.

Le courant électrique est une combinaison des deux types de particules et de l'éther pur.

Tesla ne travaillait donc plus avec l'électricité, mais seulement avec la composante éthérique. C'est une physique différente, un domaine inconnu et non exploré.

Dans son brevet US 462 418 du 3 novembre 1891, Méthode et appareil pour la conversion et la distribution de l'électricité, Tesla parle de méthode de conversion. Il s'agit de transformer l'électricité habituelle d'électrons en un flux de particules d'éther neutres, dépourvu d'électrons.

La propagation des rayons d'éther

Dans les transformateurs de Tesla, l'éther est ébranlé, déséquilibré et mis en mouvement par des pressions électriques de haute intensité, brèves et répétées, qui induisent des ondes spéciales, appelées plus tard ondes scalaires.

Ondes longitudinales

En immergeant le circuit dans l'huile, Tesla constate que les décharges successives des charges électrostatiques produites dans le disrupteur s'écoulent comme un gaz et sont des ondes longitudinales.

Nous connaissons d'autres types d'ondes longitudinales. Un flot d'eau coule parce qu'une pression le pousse en avant. Il s'agit d'une onde de pression qui se propage dans le sens du flux, c'est-à-dire longitudinalement. Il en est de même d'une onde sonore dans l'air. L'onde d'éther se propage dans le milieu d'éther pur. Tesla la compare à une onde sonore dans l'air électrifié. (voir mon article Matière et rayonnements)

Ondes transversales et ondes longitudinales

L'onde d'éther se distingue des ondes électromagnétiques qui sont transversales. Mais alors que la puissance des ondes électromagnétiques diminue très vite avec la distance parcourue (mathématiquement avec le carré de la distance), la puissance des courants d'éther ne subit aucune diminution avec la distance (si le rayonnement reste focalisé dans une direction). La cause de cette absence de perte est qu'en traversant l'espace, lui-même empli d'éther, les courants d'éther puisent et absorbent cette énergie à partir de l'environnement. C'est pourquoi Tesla pourra s'en servir pour inventer des appareils puissants de transmissions d'énergie à distance.

Vitesse de propagation

Dans les cas de stimulations de haute fréquence, les particules d'éther peuvent être représentées comme des sphères incompressibles, serrées les unes contre les autres, de telle sorte que les rayons semblent rigides, et qu'une stimulation à une extrémité se propage immédiatement à l'autre à n'importe quelle distance. Leur vitesse de déplacement est énorme, supérieure à celle de la lumière. Il semble qu'on puisse régler cette vitesse, par exemple 2 ou 3 fois plus grande que celle de la lumière, ou beaucoup plus.

L'éther et la matière

Le gaz d'éther pénètre toute matière, toute molécule, tout atome, y compris l'air et les gaz.

Tesla découvre que ses rayons ne sont pas arrêtés par des écrans de protection en verre ou en cuivre. En fait ils ont la propriété de traverser la matière, aussi bien les matières électriquement isolantes que les métaux, qui sont conducteurs. Cela signifie que les particules d'éther n'interagissent généralement pas avec la matière.

Sauf dans le cas où l'éther est stimulé par des trains d'impulsions puissantes et brèves, comme dans les appareils de Tesla. Plus tard, en Allemagne, le Pr allemand Konstantin Meyl, qui enseigne les technologies alternatives de production d'énergie et est l'auteur de plusieurs livres, les identifiera à des neutrinos.

Les interactions de l'éther et de la matière

Dans les cas d'interaction, les rayons d'éther provoquent des effets spectaculaires dans la matière, dans des gaz ou des objets, dont Tesla peut tirer parti. Des courants lumineux scintillants se propagent le long des enroulements de fils de la bobine.

Si l'on introduit des objets sur le trajet des rayonnements, ces objets s'illuminent de couronnes d'étincelles blanches. Cet effet est beaucoup plus marqué que les effets produits par les ondes électromagnétiques de Maxwell.

Ces rayons sont capables de faire fondre des métaux, et de percer une plaque de métal.

Effets sur les organismes vivants

Les courants d'éther passent à travers le corps comme s'il était transparent. Ce n'est plus le cas si le corps pulse au rythme des rayons.

C'est pourquoi les effets corporels varient en fonction de la durée des impulsions et de leur rythme. Au-dessus de 100 µs, des douleurs apparaissent. Cela peut être dangereux, voire mortel.

Par contre, en-dessous de 100 µs, l'effet est bénéfique et relaxant. Le rythme de 0,1 µs provoque une sensation de chaleur. En s'y exposant chaque jour environ 1h, Tesla découvre des effets de vitalisation et d'élévation de l'esprit qui croissent avec le temps.

Tesla a été le premier scientifique à proposer l'utilisation des rayonnements produits pour des applications thérapeutiques (électrothérapie). Les bienfaits sont dus à la douce chaleur produite. Il a commercialisé plusieurs appareils thérapeutiques. (High Frequency Oscillators For Electro-therapeutic and other Purposes, Nikola Tesla, The Electrical Engineer, 1898 17 Novembre, XXVI, 550)

Les tourbillons d'éther

La matière peut être transformée en énergie éthérique

Cette transformation peut se faire en toute quantité de matière et d'énergie, grande ou petite, même infiniment petite. Il n'y a pas de quantification de transmission d'énergie dans l'éther, c'est-à-dire de quantité d'énergie minimum bien définie, comme dans la physique quantique qui est définie par des grains d'énergie, liés à la constante de Planck (voir mon article sur les concepts fondamentaux de la physique quantique).

Selon Gerry Vassilatos, La physique quantique s'applique au domaine très spécifique des transactions énergétiques, dont les propriétés sont entièrement dépendantes de considérations sur l'inertie. La physique du continuum éthérique n'a pas de limitation de cette sorte.

Les tourbillons d'éther créent la matière

Dans une interview parue dans le New York Times, le 21 avril 1908, (Mr. Tesla's vision: How the Electrician's Lamp of Aladdin May Construct New Worlds) Nikola Tesla explique comment la matière peut apparaitre et disparaitre: Selon une théorie acceptée, chaque atome de masse se différencie d'un fluide ténu (fragile, vague) qui remplit tout l'espace, par un simple mouvement de rotation, comme un tourbillon d'eau dans un lac calme. En étant mis en mouvement, ce fluide, l'éther, devient matière brute. Son mouvement arrêté, la substance primaire revient à son état normal.

Ailleurs, il précise que ces mouvements sont des tourbillons. La substance primaire, projetée dans des tourbillons infinitésimaux d'une vitesse prodigieuse, devient la matière brute; la force s'apaisant, le mouvement cesse et la matière disparaît, revenant à la substance primaire. (Man’s Greatest Achievement, article écrit semble-t-il en 1907 et publié en 1930)

L'éther et la gravité

Selon la science actuelle et la théorie de la relativité générale d'A. Einstein, la gravité est le résultat mathématique d'une courbure de l'espace-temps. Tesla n'admettait pas cette vision.

Lors de son message d'anniversaire à l'occasion de ses 82 ans en 1938, il écrit: J'ai élaboré une théorie dynamique de la gravité en détail et j'espère la présenter au monde très bientôt. Elle explique les causes de cette force [de gravité] et les mouvements des corps célestes sous son influence de manière si satisfaisante qu'elle mettra fin aux spéculations vaines et aux fausses conceptions, comme celle de l'espace courbe. Selon les relativistes, l'espace a tendance à se courber en raison d'une propriété inhérente ou de la présence de corps célestes.

Tesla est mort en 1943 sans avoir publié sa théorie. On en connait cependant quelques aspects, développés dans son article Man’s Greatest Achievement.

Il écrit: toute matière perceptible provient d'une substance primaire, d'une ténuité qui dépasse toute conception et qui remplit tout l'espace - l'Akasha ou éther luminifère - sur laquelle agit le Prana ou force créatrice qui donne la vie, appelant à l'existence, dans des cycles sans fin, toutes les choses et tous les phénomènes.

En conséquence, toutes les forces de la matière dérivent de l'éther qui imprègne l'univers (force de gravité, inertie, impulsions). La force de gravité est la manifestation d'une pression exercée par l'éther vers le sol et pénétrant les masses. Ce sont les mouvements de l'éther qui provoquent l'oscillation des atomes.

La matière elle-même ne recèle aucune énergie propre.  Elle n'en a pas d'autre que celle reçue de l'environnement éthérique.

L'influence de la philosophie védique

Dans la citation rapportée plus haut, Tesla utilise les termes sanskrits Akasha et Prana, qui lui viennent de la philosophie védique. Il avait abordé la philosophie védique et bouddhiste lors d'une rencontre en 1893 avec Swami Vivekananda, enseignant spirituel très reconnu (1863 - 1902) qui effectuait une grande tournée de 3 ans en Europe et en Amérique.

En l896, Swami Vivekananda  écrivit dans une lettre à un ami anglais, M. Tesla pense qu'il peut démontrer mathématiquement que la force [prana, énergie] et la matière [akasha] sont réductibles en énergie potentielle. Je dois aller le voir la semaine prochaine pour avoir cette nouvelle démonstration mathématique. Dans ce cas, la cosmologie védantique sera placée sur la plus sûre des fondations. (Œuvres complètes, vol. V, 5e édition, 1347, 77, cité dans un article de T. Grotz).

Cette approche de la philosophie orientale n'empêche pas Tesla d'être mécaniste.

L'homme, comme l'univers, est une machine. Rien ne pénètre dans notre esprit ou ne détermine nos actions qui ne soit directement ou indirectement une réponse aux stimuli qui frappent nos organes sensoriels de l'extérieur. En raison de la similitude de notre construction et de la similitude de notre environnement, nous réagissons de la même manière à des stimuli similaires, et de la concordance de nos réactions nait la compréhension. Au cours des âges, des mécanismes d'une infinie complexité se sont développés, mais ce que nous appelons "âme" ou "esprit" n'est rien d'autre que la somme des fonctionnements du corps. Lorsque ce fonctionnement s'arrête, l'"âme" ou l'"esprit" s'arrête également. (A Machine to end War, Liberty, 9 février 1935, 5)

La distribution d'énergie sans fil

Le projet qui taraude Tesla est d'élaborer un système grandiose de diffusion et de réception d'énergie à longue distance sur la planète entière, sans utilisation de fils. La première fois que Tesla annonça cette intention a eu lieu dans sa conférence en 1893 à l'Institut Franklin de Philadelphie, intitulée Lumière et phénomènes de haute fréquence.

En lien avec les effets de résonance et le problème de la transmission d'énergie par un seul conducteur, je voudrais dire quelques mots sur un sujet qui me préoccupe constamment et qui concerne le bien-être de tous. Je veux parler de la transmission de signaux intelligibles, ou peut-être même d'énergie, à n'importe quelle distance sans l'utilisation de fils. ... Ma conviction est devenue si forte que je ne considère plus ce projet de transmission d'énergie ou d'information comme une simple possibilité théorique, mais comme un problème sérieux d'ingénierie électrique qui doit être réalisé un jour.

L'éclairage sans fil

Tesla affectionnait de surprendre ses auditeurs lors de ses conférences en 1890 et années suivantes, en leur présentant des tubes à vide qui s'illuminaient sans aucune connexion par fil à une source, dès lors qu'ils étaient placés dans l'espace entre deux bornes ou deux plaques connectées à l'oscillateur. (voir l'illustration en début d'article "Tesla devient populaire").

Tube à vide illuminé

Il rapporte scientifiquement ces expériences dans sa publication Phenomena of alternating currents of very high frequency [Electrical World, Feb.  21, 1891]. On peut y lire: Un tube mis sous basse pression, dépourvu de toute électrode, s'allume à une certaine distance de la bobine... Une lampe à incandescence approchée de la bobine s'allume et devient sensiblement chaude.

Il s'agissait évidemment d'une forme de transmission d'énergie sans fils. Toutefois, Tesla sait que la lampe s'allume parce qu'elle se trouve dans le champ d'induction de la bobine secondaire. Il ne s'agit pas encore là d'un système de diffusion.

Première catastrophe

Les financiers se souvenaient de l'expérience amère du moteur polyphasé de Tesla, qui avait financièrement mis à mal la société d'Edison. Aussi les nouvelles techniques qu'il développait sur la transmission d'énergie sans fil les inquiétaient.

Est-ce alors surprenant que le 13 mars 1895, à 2h du matin, le laboratoire de recherche de Tesla de la 5e Avenue de Manhattan explose sous l'effet de charges de dynamites? Toutes les données des recherches de Tesla, ses centaines de plans d'inventions, ses notes de laboratoire, furent détruites. C'était un sabotage commandé, destiné à tuer Tesla. Mais lui, miraculeusement, s'était éclipsé pour une soirée, et il demeurait vivant.

Nouveau laboratoire à Houston Street

Laboratoire de Houston street

Merci à Tesla Resarch et à Tesla Collection

Cela eut deux conséquences, sans compter son désespoir. D'une part, cela lui ouvrit les yeux et il cessa de croire qu'il serait compris et soutenu par les financiers dans ses objectifs pour le bien de l'humanité. Il devint donc plus prudent dans ses déclarations.

D'autre part, il sut en tirer parti pour soutirer des fonds à ceux qu'il savait coupables de cet acte de sabotage. Ils acceptèrent dans le but de sauver leur face.

En 1895, il acquiert un nouveau laboratoire au 46 West Houston Street (qu'il occupera jusqu'en 1902), où il put poursuivre ses recherches.

Il y mènera des expériences significatives avec les transmetteurs grossissants, avec une équipe d'assistants. Il y acquerra des connaissances en vue de construire sa grande station test de transmission à large échelle de Colorado Springs.

Le transmetteur "grossissant"

Le transmetteur (ou émetteur) "grossissant" (ou transmetteur amplificateur, ou transmetteur résonnant) est spécifiquement étudié pour la transmission sans fil. En anglais, Tesla le nomme magnifyer, terme qui peut se traduire par loupe grossissante. On peut aussi le qualifier de surunitaire selon la terminologie récente, indiquant qu'il émet plus d'énergie qu'il n'en consomme, car il en puise une grande quantité dans l'éther.

Par rapport à la bobine de Tesla classique, le "magnifyer" comporte deux améliorations notoires. Aux bobines primaires et secondaires, Tesla en ajoute une troisième désignée sous le terme de bobine supplémentaire, placée à distance des deux autres, qui produira les émissions de rayons.

L'amélioration plus marquante est la mise à la terre de la bobine secondaire, c'est-à-dire l'établissement d'un lien électrique avec le sol. C'est cette astuce qui produit un effet amplificateur très important. Plus tard, Tesla comprendra qu'il peut l'ajuster pour avoir un effet de résonance avec la Terre.

Emetteur d'énergie

Brevet US 1 119 732, 1914, Apparatus for transmitting electrical energy. Cet émetteur d'énergie a été utilisé au laboratoire de la Houston street en 1898. Il comporte une troisième bobine B, surmontée d'un tube conducteur B', et de l'antenne D, faite d'un anneau recouvert de plaques métalliques demi-sphériques P. Relié au sol en E.

Voici comment Tesla le décrit plus tard en 1905.

Que l'énergie électrique puisse être transmise économiquement sans fil à n'importe quelle distance terrestre, je l'ai établi sans équivoque dans de nombreuses observations, expériences et mesures, qualitatives et quantitatives. Elles ont démontré qu'il était possible de distribuer de l'énergie à partir d'une centrale en quantités illimitées, avec une perte ne dépassant pas une petite fraction d'un pour cent, lors de la transmission, même à la plus grande distance, douze mille miles, jusqu'à l'autre extrémité du globe.

Cet exploit apparemment impossible peut maintenant être facilement réalisé par tout électricien familiarisé avec la conception et la construction de mon transmetteur grossissant à haut potentiel, l'appareil électrique le plus merveilleux à ma connaissance, qui permet de produire des effets d'une intensité illimitée sur la terre et dans son atmosphère ambiante...

Pour donner une idée des possibilités de ce merveilleux appareil, je peux dire que j'ai obtenu, par son moyen, des décharges d'étincelles s'étendant sur plus de cent pieds et transportant des courants de mille ampères, des forces électromotrices avoisinant vingt millions de volts, des serpentins chimiquement actifs couvrant des surfaces de plusieurs milliers de pieds carrés, et des perturbations électriques dans les milieux naturels surpassant celles causées par la foudre, en intensité. (The Transmission of Electrical Energy Without Wires as a Means for furthering peace, Electrical World and Engineer, 7 janvier 1905, 21)

C'est en assistant au magnifique spectacle de jets de feu et de décharges d'éclairs qui jaillissent de l'extrémité du fil qu'il pense aux nombreuses réalisations nouvelles qui pourront contribuer au bien-être supérieur de la race humaine. Par exemple, non seulement la transmission de l'énergie et des informations, mais aussi, selon sa vision, la modification et le contrôle des conditions climatiques.

À l'émetteur, il faut associer des récepteurs qui reçoivent et utilisent l'énergie transmise. Dans son nouveau laboratoire de Houston Street, il conçoit des récepteurs qu'il installe dans des lieux voisins, un radiateur qui chauffe une pièce, des moteurs, des lampes installées dehors qui illuminent le voisinage.

En 1919, Tesla déclare: Je sens que de toutes mes inventions, le Transmetteur Amplificateur se démarquera dans son importance et sa valeur pour les générations futures. Ce qui m’incite à faire cette prédiction, ce n’est pas tant la pensée de la révolution commerciale et industrielle dont il ne fait pas de doute que mon invention sera l’instigatrice, mais les conséquences humanitaires des nombreux accomplissements qu’elle rend possibles... Le plus grand bien viendra des progrès techniques qui tendent vers l’unification et l’harmonie, et tel est l’ultime objectif de mon transmetteur sans fil. (Mes inventions)

Dans cette réalisation, il se sent limité par le voisinage de son laboratoire. Pour poursuivre son immense projet dans de bonnes conditions de sécurité pour lui et l'entourage, il décide en 1899 d'installer une station expérimentale dans un endroit retiré, tout en conservant son laboratoire de New-York. Ce sera la station de Colorado Springs.

Le laboratoire de Colorado Springs (1899 - 1904)

Tesla pense que la formation de déserts sur la planète est peut-être due à un bombardement d'énergie trop fort et qu'il doit être attentif à la puissance de sa propre technologie dans sa future station. Il détermine avec soin les paramètres de son installation, afin de préserver la région et ses habitants.

Laboratoire de Colorado Springs

Une vue du laboratoire de Colorado Springs.

Il choisit un lieu élevé, à 1800 m de hauteur, dans le désert du Colorado, un état du sud des États-Unis. Ce sera près de la ville de Colorado Springs, sur un versant des montagnes Rocheuses.

Son nouvel atelier accueille ses appareillages devenus trop volumineux pour son laboratoire de New-York. Il y construit la plus grande bobine qu'il ait jamais réalisée.

Les deux enroulements, le primaire et le secondaire sont enroulés l'un au-dessus de l'autre, autour d'un cylindre en bois de 75 pieds (22 m) de diamètre et 10 pieds (3 m) de haut. Une bobine supplémentaire est positionnée au centre de ce cylindre et surélevée sur une estrade plusieurs pieds au-dessus du sol. Cette bobine supplémentaire a 75 spires largement espacées, un diamètre d'environ 10 pieds et une hauteur de 10 pieds. Une antenne terminale reliée à cette bobine, une boule de bois recouverte d'étain, est placée sur le toit à une hauteur de 200 pieds (60 m).

Au moment où l'on branche l'interrupteur, l'onde éthérique passe par-delà le secondaire et monte dans l'antenne. Là, elle est transformée en un potentiel estimé à 100 000 000 V pour des impulsions d'une durée de 0,0062 ms. L'éther est aspiré depuis l'espace dans la station pendant cet intervalle. (G. Vassiliatos)

Le système de distribution sans fil

Tesla a breveté un système de transmission d'énergie avec deux fils, puis un autre semblable avec un seul fil, avant d'en produire un sans aucun fil, presque identique au premier.

Brevet pour transmission à 1 seul fil Brevet de transmission sans fil

Le deuxième, paru en 1897 sous le n° 593 138, s'intitule Transformateur électrique. Il ne comporte qu'un seul fil car la Terre elle-même constitue le deuxième.

Le troisième, brevet US 645 576 publié en 1900, intitulé Système pour la transmission d'énergie électrique, sans aucun fil, sauf le sol lui-même, reprend la même disposition entre émetteur et récepteur.

L'antenne sphérique D, parfois remplacée par un tore, sont des inventions de Tesla.

L'énergie diffusée est bien de l'énergie éthérique, qui ne s'atténue pas avec la distance, contrairement aux ondes hertziennes. Même si cela n'est pas directement apparent pour quelqu'un ne connaissant pas les brevets et déclarations de Tesla, cela apparait clairement dans ses descriptions et interviews.

Les ondes stationnaires de la Terre

Tesla découvre l'importance du lien avec la Terre dans le transport de l'électricité.

L'impulsion éthérique de l'émetteur grossissant se propage dans le sol. Bien qu'elle ne soit pas affectée par les roches, elle finit par rencontrer une résistance dans la croûte terrestre, due à un changement de densité de masse. Cela provoque un renvoi d'une partie du flux éthérique à sa source, qui s'associe à l'onde directe. C'est ce qu'on nomme une onde stationnaire. Tesla découvre que la Terre est sujette à ce phénomène.

Lorsqu'on envoie une onde électromagnétique à la surface de la Terre, les résonances sont appelées ondes de Schumann (voir mon article Les résonances de Schumann).

Avec Tesla, il s'agit d'une impulsion éthérique. Dans la station, l'onde stationnaire se manifeste par une fontaine de lumière. Des courants d'éther sortent verticalement du sol et s'étendent spectaculairement tout autour du site d'activation.

Le fait que des ondes stationnaires puissent être produites sur terre revêt une importance particulière et, à bien des égards, encore plus grande dans le développement intellectuel de l'humanité... Les courants aller et retour s'entrechoquent et forment des nœuds et des boucles semblables à ceux que l'on observe sur une corde vibrante. Pour parcourir la distance totale d'environ vingt-cinq mille miles, égale à la circonférence du globe, le courant a besoin d'un certain intervalle de temps, que j'ai approximativement déterminé. (The Transmission of Electrical Energy Without Wires as a Means for furthering peace, Electrical World and Engineer, 7 janvier 1905, 21)

Tesla calcule que le trajet aller et retour de cette impulsion d'un point de la terre à son antipode en passant par le centre, est d'environ 1/12e de seconde. Autrement dit, la fréquence de résonance de la Terre pour ce trajet direct est d'environ 12 Hertz. (cf Very low frequency oscilations and the resonance of the Earth’s structure)

Les récepteurs

S'il y a des émetteurs, il y a évidemment des récepteurs qui permettent d'utiliser les courants d'éther émis.

Comme nous l'avons écrit plus haut, la bobine de Tesla peut transmettre de l'énergie à des appareils domestiques (lampes, moteurs) dispersés à différentes distances dans les prairies alentour. Tesla pouvait illuminer l'espace par des lampes puissantes disposées dehors et activées à distance. Il pouvait même illuminer la nuit des quartiers de Manhattan par des lignes verticales conductrices suspendues à des ballons.

Dans la station de Colorado Springs, les courants éthériques envoyés par le transmetteur sont reçus dans un  maison éloignée de 40 km, grâce à une antenne élevée en forme de boule. Les tests sont stupéfiants. Les lampes et les moteurs fonctionnent comme s'ils étaient connectés à l'émetteur par fil.

Après avoir lancé l'émetteur par une source de puissance électrique provisoire, on le débranche peu après et le système fonctionne alors seulement avec du courant éthérique, à jamais.

Fin de la station de Colorado Springs

L'une des expériences menées avec le transmetteur dans la station de Colorado Springs, employant beaucoup d'énergie électrique, détruisit le générateur de la compagnie d'électricité locale et plongea la ville dans le noir complet. Tesla put la réparer en 3 jours. Mais on se méfiait de lui.

Comme ses expériences étaient arrivées à leur terme, il quitta Colorado Springs, en janvier 1900, au bout de 9 mois. Il retourne à New York transporté par les résultats de ses essais.

Il écrit à Westinghouse: Je viens de rentrer du Colorado, où j'ai mené des expériences pendant quelques mois. Le succès a été encore plus grand que je ne l'avais prévu et, entre autres choses, j'ai absolument démontré la faisabilité de l'établissement d'une communication télégraphique vers n'importe quel point du globe à l'aide de la machine que j'ai perfectionnée.

Hélas, en 1904, sur demande de la compagnie d'électricité de Colorado Springs, Tesla est saisi par les tribunaux, le laboratoire est démantelé et vendu, avec ses énormes bobines, les condensateurs et tout le reste. (Tesla's electrical station is sold for value of lumber, Colorado Springs Gazette, 2 juin 1904)

L'éther cosmique

De l'énergie rayonnante en provenance de l'univers

À Colorado Springs, en perfectionnant son transmetteur amplificateur, Tesla découvre que les flux d'éther proviennent de l'univers entier.

Rapportant les résultats des études de Tesla, G. Vassilatos nous explique: Les volumes éthériques qui frappent la Terre depuis l'espace étaient incalculables, une source de puissance éternelle. Ils arrivent sur la Terre avec une pression extrême, une valeur que Tesla calcula de l'ordre de plusieurs centaines de millions de volts.

En 1901, il fait breveter un Dispositif pour l'utilisation de l'énergie rayonnante (récepteur d'énergie libre - Brevet US 685 957) et une Méthode d'utilisation de l'énergie radiante (brevet US 685958). Il y explique: Le soleil, autant que d'autres sources d'énergie rayonnante, projette de minuscules particules de matière positivement électrisées qui, en frappant la plaque P, lui communiquent continuellement une charge électrique. Ces rayonnements de particules sont nommés matière rayonnante. Ce sont des particules d'éther.

Brevet-recepteur-energie

En 1933, il annoncera avec fierté et conviction: J'affirmerai avoir découvert une source d'énergie jusqu'ici inconnue, une énergie sans limites et qu'il est possible de maitriser. (Tesla Certain of His New Power, New York Sun July, 10 juillet 1933)

L'éther de l'espace interstellaire

L'énergie rayonnante provient de partout, et pas seulement du soleil. Pendant la nuit la Terre reçoit cette énergie de l'univers, auquel s'ajoute celle du soleil pendant le jour. Je cite à nouveau Vassilatos:

Bien que le soleil soit une source dominante d'énergie rayonnante, Tesla déclara qu'il n'est pas le seul producteur de particules éthériques. L'éther est émis de tous les points de l'espace interstellaire, une production constante d'énergie rayonnante naturelle. Une telle énergie est produite par des processus stellaires.

Pour Lord Kelvin, un scientifique britannique réputé contemporain de Tesla, et même encore pour la science actuelle, l'univers est considéré comme entropique: il consomme sa propre matière et va en déclinant jusqu'à s'éteindre. À l'inverse, Tesla affirme que la matière elle-même se régénère en puisant son énergie dans l'éther environnant. (The Eternal Source of Energy of the Universe, Origin and Intensity of Cosmic Rays, 13 octobre 1932)

Les rayons cosmiques

Tesla affirme qu'il a découvert les rayons cosmiques en provenance du soleil en 1893. Mais le sens de ce mot n'était pas le même à son époque qu'à la nôtre. Il n'a plus la même représentation.

Les rayons cosmiques ont été découverts en 1912 par le physicien autrichien Victor Hess (1883 - 1964), puis étudiés par le physicien états-unien Robert Millikan (1868 - 1953). Ils avaient découvert que ces rayons étaient composés de particules chargées, capables d'ioniser l'atmosphère terrestre.

Depuis, bien d'autre recherches en ont précisé les aspects. Actuellement, on considère que les rayonnements cosmiques sont des faisceaux de particules, chargées ou non (protons, neutrons, noyaux d'hélium, électrons, neutrinos, etc.), et de rayonnements (rayons gamma).

Mais pour Tesla, ces particules chargées sont des résidus tertiaires, et même quaternaires, des collisions avec les rayons éthériques. Les véritables rayons cosmiques sont de l'énergie rayonnante éthérique.

Conséquences sur la terre

L'énergie rayonnante bombarde la Terre dans toutes les directions et la pénètre. Toutes les formes en mouvement qui se révèlent dans la nature - tourbillons, remous, flots laminaires - sont la manifestation de mouvements d'éther naturels. Ces flux naturels changent avec les saisons et le temps météorologique. On est bien loin de la notion d'un éther immobile.

Les variations des bombardements éthériques expliquent pourquoi certains endroits de la Terre sont plus favorables que d'autres aux émissions radiophoniques. La cause n'est pas la conductivité ou la géologie de l'endroit, mais bien parce qu'il reçoit des courants d'éther, qui sont modifiés par la géologie locale.

Le bombardement d'éther est également responsable de la production de chaleur dans la Terre. Là, il est ralenti, se concentre dans le manteau terrestre et transfère son énergie dans la matière profonde de la Terre.

Radioactivité

Les atomes radioactifs émettent spontanément des rayons (particules ou rayons gamma) et sont transmutés en un autre élément. Il est troublant qu'il soit impossible de prévoir à quel moment cette désintégration va se produire. On ne peut qu'en calculer une probabilité.

Tesla explique que cette radioactivité est le résultat direct des impacts de rayons d'éther de l'espace sur l'élément.

Cette approche n'est pas sans similitude avec les études du Pr Simon Shnoll (biophysicien russe, 1930 - 2021) - (voir mon article Physique quantique, concepts fondamentaux) qui a mis en évidence que les processus radioactifs considérés comme aléatoires sont en réalité contrôlés par un facteur cosmologique universel. C'est tout-à-fait en accord avec les impulsions naturelles de l'éther en provenance des étoiles.

Les pulsations naturelles de l'éther

Pendant ses expériences, Tesla découvre que l'éther ne s'écoule pas de façon continue et égale, mais par impulsions, avec des rythmes spécifiques.

Mais d'où proviennent ces pulsations?

La Terre reçoit des flux éthériques abondants du cosmos et les renvoie dans l'espace selon une gamme de fréquences très large.

La grande antenne aérienne du transmetteur de Tesla capte ces vagues d'éther, qui viennent renforcer celles qui sont produites par le transmetteur lui-même, qui les focalise en-dessous de la station en impulsions fortes.

D'après Vassilatos, pour obtenir une puissance maximale, les impulsions du transmetteur doivent être synchronisées avec les impulsions de l'éther naturel sur terre, soit 150 000 pulsations par seconde. Les transmetteurs fonctionnent avec une efficacité de pic seulement pour certaines pulsations spécifiques.

D'autres pulsations se manifestent en provenance de nombreuses sources (soleil, étoiles, etc.) qui ont chacune leurs fréquences propres.

D'autres pulsations encore résultent de la rencontre du flux éthérique solaire avec la Terre. La matière terrestre agit comme une résistance, plus ou moins intensément selon les endroits. Cela explique que certains lieux ont la réputation d'être bénéfiques et d'autres nocifs, et qu'il existe des grilles de courant d'énergie réparties sur la Terre (voir mon article Réseaux planétaires et polyèdres)

La tour de Wardencliffe sur Long Island (1901 -1917)

La station de Colorado Springs n'était qu'un prototype, une répétition à moyenne échelle de quelque chose que Tesla voulait grandiose et commercial. Il projette donc de construire une structure complète pour développer un réseau de communication mondial sans fil, capable d'alimenter la Terre entière en énergie électrique.

Tesla décrit ce projet dans un article substantiel du magazine Century en juin 1900 (The Problem of Increasing Human Energy). Suite à cet article, le financier J. Pierpont Morgan lui propose d'être son investisseur principal. Westinghouse finance les premiers équipements.

Le nom de la tour Wardenclyffe dérive du nom du banquier Warden qui a cédé le terrain pour la construction de la tour de télécommunication sans fil, ainsi que des bâtiments destinés aux hébergements des nombreux collaborateurs et employés. Il est situé sur l'ile de Long Island au large de New-York. L'ensemble a été conçu avec l'aide d'un architecte réputé, Stanford White.

La tour est construite en 1901. Sa hauteur est de 57 m. Elle est surmontée d'une électrode en cuivre en forme de champignon, d'un diamètre de 21 m. Sa structure est faite de grandes poutres en bois reliées entre elles par des goussets en cuivre. Depuis sa base, descend un puits profond de 37 m, contenant un tuyau de cuivre.

Tour de Wardenclyffe

La tour de Wardenclyffe en cours de construction. Merci à TeslaResearch

Dans son entretien avec son avocat, Tesla précise bien que son système ne produit pas de radiations électromagnétiques hertziennes. Aucune énergie ne pourrait être économiquement transmise à distance par un tel moyen. Dans mon système, il s'agit d'une véritable conduction qui, théoriquement, peut s'effectuer à la plus grande distance possible sans perte appréciable (Famous Scientific Illusions, Nikola Tesla, Electrical Experimenter, février 1919). Il s'agit en réalité une tour d'émission d'ondes scalaires.

Dans ce système que j'ai inventé, il est nécessaire que la machine ait une prise de terre, sinon elle ne peut pas ébranler la terre. (Tesla On His Work With Alternating Currents and Their Application to Wireless Telegraphy, Telephony and Transmission of Power, L.I. Anderson, Sun Publishing, 1992, 203)

Selon le New York Sun en 1903, lors des expériences nocturnes dans la tour, le voisinage constate l'apparition d'éclairs et d'illuminations remarquables.

La compétition avec Marconi

Sur la scène internationale du marché des communications sans fil, entre le marquis italien Guglielmo Marconi. Marconi utilise un système fondé sur la transmission de signaux d'ondes hertziennes pulsées simples. C'est un ingénieur brillant.

Le système de Tesla à base d'ondes scalaires est beaucoup plus élaboré. Il peut être dirigé, et il consomme peu d'énergie sur de longues distances. Il est susceptible de transmettre la voix et des images. Mais Tesla le veut mondial.

Comparativement, le système hertzien est diffusé dans toutes les directions et perd de la puissance en fonction du carré de la distance parcourue. Par contre, il est beaucoup plus facile à mettre en place commercialement, car bien moins ambitieux et moins coûteux.

Le 12 décembre 1901, Marconi réussit la première transmission radio transatlantique, en envoyant un signal codé représentant la lettre S en langage morse, depuis la Cornouaille en Angleterre jusqu'à Terre-Neuve sur la côte est des USA. Cela fait sensation dans le monde. Marconi remporte le prix Nobel de physique en 1909.

De son côté, Tesla est complètement centré sur son objectif ambitieux et n'obtient aucun résultat commercialement probant. Il réagit donc fermement.

Il y a une énorme différence entre la signalisation primitive par ondes de Hertz, praticable à quelques kilomètres, et le grand art de la transmission d'énergie sans fil, qui permet à un expert de transmettre, à n'importe quelle distance, non seulement des signaux, mais de l'énergie en quantités illimitées, et dont les expériences outre-Atlantique ne sont qu'une application rudimentaire. Les installations sont tout à fait inefficaces, inadaptées à des travaux plus fins et totalement condamnées à un effet inférieur à un pour cent de celui que j'ai obtenu lors de mon essai en 1899. Le fait est que ma centrale de Long Island transmettra la quasi-totalité de son énergie aux antipodes, si on le souhaite. (Nikola Tesla Says Distance Forms No Obstacle to Transmission of Energy, To the Editor of The New York Times, New York Times, 22 octobre 1907, 8)

La fin de la tour de Wardenclyffe

Le système commercialement opportun de Marconi attire les investisseurs. J.Pierpont Morgan avait accepté de soutenir l'entreprise sur la base de développements pour la radio et la télégraphie, alors que Tesla utilise la résonance naturelle de la Terre pour transporter de fortes puissances électriques. En 1903, après avoir appris le vrai but de Tesla - transporter de l'énergie électrique sans fil - Morgan arrête de financer.

Faute de crédits, Tesla est obligé d'arrêter son projet en 1906. Parce qu'il ne peut pas rembourser ses dettes vis à vis de Westinghouse et de l'hôtel Waldorf-Astoria qu'il habite à Manhattan, il transfert son acte de propriété de Wardenclyffe à Waldorf-Astoria en 1915. En juillet 1917, la tour est démolie et vendue à la ferraille.

Tesla précise que la tour n'a pas été démolie par ordre du gouvernement, mais: Mon projet fut retardé par les lois de la nature. Le monde n’était pas prêt pour cela. Il était trop en avance sur son temps. Et, en 1919, il annonce son intention d'en construire d'autres. La tour fut détruite il y a deux ans. Cependant, mes projets continuent de se développer et une autre tour sera construite, améliorée à certains égards. (Mes inventions)

Démolition de la tour en 1917

La chute de la tour de Wardenclyffe. Merci à Wikipedia

Ce qui se passe ensuite reste mystérieux. Selon la plupart des auteurs, Tesla vit désormais dans une chambre de l'hôtel New Yorker. Il reçoit un salaire mensuel de 125 $ pour continuer ses différentes recherches de la part de la compagnie de Westinghouse et refuse toute charité.

Pourtant il existe une autre version, rapportée indépendamment par d'autres auteurs. L'un d'eux est Arthur Matthews (1892 - 1986).

Matthews, selon ses dires, aurait été un collaborateur de Tesla, et l'aurait accompagné jusqu'à sa mort. À moins qu'il soit seulement un grand admirateur de Tesla (voir Sur les traces du laboratoire secret de Nikola Tesla au Québec). Tesla aurait passé beaucoup de temps et partagé ses projets avec lui. Matthews a reçu de nombreuses indications pour comprendre et poursuivre le travail de Tesla.

Il vivait près du Lac Beauport au nord de Québec. À proximité, il a construit avec Tesla un autre laboratoire qui est resté très discret, le camp Stanford, du nom du Major que le dirigeait.

Ce laboratoire était équipé d'une autre tour de transmission sans fil, qui était destinée à fonctionner en tandem avec celle de Wardenclyffe. Selon le Dr. Andrija Puharich qui a interviewé Matthews (Pyramid Guide, May 1978), il existait au Canada deux énormes transmetteurs grossissants qu'il a lui-même vus.

Dans son livre Le mur de Lumière, Matthews raconte que la vraie raison de la destruction de la tour est que l'émetteur grossissant aurait pu être utilisé par les Allemands contre les États-Unis, ou même qu'il aurait pu être utilisé comme une arme apocalyptique tellement puissante qu'elle aurait pu diviser la Terre en deux si elle tombait dans de mauvaises mains. En 1900, le monde n'était pas prêt pour accueillir en toute responsabilité cette nouvelle et formidable source d'énergie. Le sommes-nous maintenant?

Un autre auteur indépendant est le professeur allemand Konstantin Meyl déjà cité. Nous le rencontrerons plus loin à propos de l'histoire des ondes scalaires. Nous apprendrons que Tesla avait d'autres sources de financement.

Tesla et l'humanité

Le personnage de Tesla est fascinant. D'une part, il a inventé un nombre incroyable de dispositifs, ouvrant des perspectives inconnues jusqu'alors dans le domaine des courants alternatifs de haute fréquence, et découvrant et exploitant les rayonnements d'énergie rayonnante ou ondes scalaires.

D'autre part, il s'est souvent exprimé en tant que philosophe, et a exposé son désir de promouvoir l'établissement de la paix sur la Terre et du bien-être de ses habitants. Pour cela, il a offert lui-même des solutions techniques (du moins croit-il en leur efficacité).

D'innombrables inventions

Après l'invention du moteur polyphasé en 1888, Tesla a produit une somme énorme de brevets, environ 700 nous dit Matthew, et environ 500 autres inventions non brevetées, dont la plupart proposent des systèmes novateurs. Beaucoup sont à l'origine de développements techniques que nous utilisons couramment actuellement et qui ont transformé radicalement notre façon de vivre.

Je cite en premier lieu: l'utilisation du courant alternatif pour le transport de l'électricité, les moteurs à courant alternatif, de nombreux systèmes de lampes à incandescence, à arc ou fluorescentes, le principe de la radiographie par rayons X.

Il a aussi inventé une turbine à haut rendement dont l'originalité est d'être munie d'un disque tournant sans pales (1906). Il a montré comment projeter des signaux visuels larges sur une plaque, préfigurant la télévision. En 1917, il a découvert le principe du radar, en projetant des courants d'éther qui se réfléchissent sur un obstacle matériel.

Il a définit les bases de la télécommande et de la robotique. Il prédit qu'un jour on contrôlera des véhicules à distance, sans équipage, en les pilotant par la radio. Son premier véhicule expérimental de ce type est un bateau en 1898.

La machine volante

Dès 1915, Tesla avait proposé les plans d'un aéroplane sans équipage, télécommandable, préfigurant les drones.

En 1928, il dépose son dernier brevet (mais ce n'est pas sa dernière invention) concernant une machine volante habitée par un pilote, à décollage et atterrissage verticaux. (US 1 655 114 - Appareil pour le transport aérien).

Transport_aerien Vaisseaux aériens

Appareil de transport aérien. Brevet US 1 655 114, 1928. Merci à Tesla Research

La tour Tesla en action alimentant et dirigeant des machines aériennes à des distances de centaines, voire de milliers de kilomètres (vue d'artiste). Ces machines volent à une grande hauteur, là où l'air est raréfié. Merci à Tesla Tesearch

Les objets volants téléguidés

On comprend l'étendue de sa vision et l'importance de la tour de Wardenclyffe avec ses projets de machines volantes téléguidées.

La puissance de ces machines leur serait communiquée par la tour émettrice d'ondes scalaires, dont le prototype est la tour de Wardenclyffe.

L'application de l'énergie sans fil à la propulsion aérienne éliminera un grand nombre de complications et de gaspillages, et il est difficile d'imaginer qu'un moyen plus parfait sera jamais trouvé pour transporter économiquement des êtres humains sur de grandes distances. (Tesla Tells How We May Fly 8 Miles High At 1000 Miles An Hour, Reconstruction, 1919, 1 juillet)

Au service du bien de l'humanité

Dans toutes ses activités prolifiques, Tesla était animé par le désir ardent d'apporter du bienfait à l'humanité. Du moins selon sa propre représentation du bien, influencée par les courants d'opinion de l'époque.

Il voulait augmenter le confort matériel et éliminer la pauvreté, en offrant au monde ce dont il semble avoir besoin: la distribution mondiale gratuite d'énergie électrique, mais aussi un réseau gratuit de télécommunications, et une aide à la navigation par communications radiophoniques.

Dès 1893, à Buffalo, lors de l'inauguration de la centrale hydroélectrique des chutes du Niagara, il avait tenu un long discours: Si nous voulons éliminer la misère et la pauvreté... l'électricité est notre rempart, la source principale de nos énergies versatiles. Avec suffisamment d'énergie électrique à notre disposition, nous pouvons satisfaire la plupart de nos besoins et garantir une existence confortable et sûre à tout le monde.

Cette énergie électrique est rendue disponible et gratuite parce qu'elle provient de l'éther. Au cours de sa conférence Experiments with alternate currents of high potential and high frequency du 3 février 1892 devant l'Institution of Electrical Engineers de Londres, Tesla envisage pour la première fois le concept d’énergie libre: Dans quelques générations nos machines seront animées grâce à une énergie disponible en tous points de l’univers.[…] [En effet,] dans l’espace, il existe une forme d’énergie... Si elle est cinétique – et nous savons qu’elle l’est –, ce n’est qu’une question de temps, et les hommes réussiront à connecter leurs machines aux rouages de la nature.

La transmission économique de l'énergie sans fil est d'une importance capitale pour l'homme. Par ce moyen, il obtiendra la maîtrise complète de l'air, de la mer et du désert. Elle lui permettra de se dispenser d'extraire, de pomper, de transporter et de brûler du combustible, et d'éliminer ainsi d'innombrables causes de gaspillage. Grâce à elle, il obtiendra, en tout lieu et en toute quantité voulue, l'énergie des chutes d'eau lointaines pour actionner ses machines, construire ses canaux, ses tunnels et ses autoroutes, fabriquer les matériaux nécessaires à ses besoins, ses vêtements et sa nourriture, chauffer et éclairer sa maison, année après année, pour toujours et à jamais, de jour comme de nuit. Il fera du soleil vivant et glorieux son esclave obéissant et laborieux. Il apportera la paix et l'harmonie sur terre. (The Transmission of Electrical Energy Without Wires as a Means for furthering peace, Nikola Tesla, Electrical World and Engineer, 7 janvier

Dominer la nature

Tesla expose facilement et fréquemment sa philosophie dans les journaux. Il est émerveillé par l'idée que l'on pourrait maitriser les tourbillons d'éther et la matière. Il se sent habité d'une sensation de puissance et se voit dominant la nature et dirigeant la matière à l'égal d'un dieu. Aujourd'hui, cela nous semble insensé, mais à l'époque, les nouvelles conquêtes de la science et de la technique (électricité, machines industrielles, véhicules de transport, avions, etc..) excitaient beaucoup les scientifiques. Pour Tesla, cela reste une vision. Voyons.  (voir mon article Au-delà de la matière)

Il se peut que l'homme, s'il parvenait à dompter d'une façon ou d'une autre ce fluide [l'éther], puisse déclencher ou interrompre ces vortex d'éther [ceux qui se condensent en atomes] afin de créer alternativement la formation et la disparition de la matière. Il suffirait d'un ordre de sa part, sans quasiment exercer le moindre effort, pour que de vieux mondes disparaissent et que de nouveaux apparaissent.

L'homme pourrait ainsi modifier les dimensions de cette planète, contrôler ses saisons, ajuster sa distance au soleil, la conduire dans son éternel voyage le long d'une orbite qu'il aurait lui-même choisie, à travers les profondeurs de l'univers. Il pourrait entrechoquer les planètes et créer ses soleils et ses étoiles, sa chaleur et sa lumière; il pourrait donner origine à la vie sous des formes infinies. Donner naissance à la matière et décréter sa mort serait le plus grand des actes humains, ce qui donnerait à l'homme une connaissance approfondie de la création physique. (Lettre de Tesla à l'éditeur, New-York Times, 21/04/1908)

[De tels pouvoirs] le placeraient aux côtés de son créateur, le feraient accomplir son destin ultime. (New York American, 6 juillet 1930 p10, transcrit d'un texte pour la fête Actors' Fund Fair de 1907)

La guerre et les inventions destructrices

Pourtant, l'aspiration de Tesla est d'instaurer la paix sur Terre. J'ai hérité de mon père, un homme érudit qui a beaucoup œuvré pour la paix, une haine inébranlable de la guerre. (A Machine to end War, Liberty, 9 février 1935, 5)

Mais, immergé dans une période de guerres entre les nations, et dans les intentions des gouvernements de se protéger, il adopte - en partie - l'opinion prévalente de son temps que la paix ne peut résulter que d'un équilibre des moyens guerriers de défense entre nations.

Il va donc inventer des armes et des boucliers disposant d'une très grande puissance afin que personne n'ose plus attaquer.

Les véhicules d'attaque télécommandés

À l'heure où, malgré tous les efforts d'arbitrage pacifique, les nations s'apprêtent à consacrer des sommes immenses à la conception et à la construction de monstrueux cuirassés, il peut être utile d'attirer l'attention du grand public sur un moyen singulier d'attaque et de défense navale, que l'art télé-automatique a rendu possible et qui est susceptible de devenir un facteur décisif dans un avenir proche...

Un engin de guerre aussi novateur - un navire de quelque type que ce soit, sous-marin ou aérien - transportant un dispositif au pouvoir de destruction illimité, sans âme à bord, mais capable de faire tout ce pour quoi il est conçu, comme s'il était entièrement équipé d'un équipage intrépide sous le commandement de son capitaine, doit nécessairement provoquer une révolution - dans les moyens actuels d'attaque et de défense. (Tesla's Tidal Wave to Make War Impossible, English Mechanic and World of Science, 3 mai 1907, 296)

Torpilles télécommandées

Comme dispositif de destruction, Tesla conçoit une torpille télécommandable dont on peut équiper les navires. J'ai inventé un certain nombre de perfectionnements qui permettent de diriger une telle torpille, submersible à volonté, à une distance bien supérieure à la portée du plus gros canon, avec une précision infaillible, sur l'objet à détruire. Plus étonnant encore, l'opérateur n'aura pas besoin de voir l'engin infernal, ni même de savoir où il se trouve, et l'ennemi ne pourra pas le moins du monde interférer avec ses mouvements par quelque moyen électrique que ce soit. Un de ces téléautomates diaboliques sera bientôt construit, et je le porterai à la connaissance des gouvernements. (The Transmission of Electrical Energy Without Wires as a Means for furthering peace, Nikola Tesla, Electrical World and Engineer, 7 janvier 1905, 21)

Vaisseaux aériens télécommandés

Si la guerre recommence, je m'attends à l'utilisation généralisée de véhicules aériens autopropulsés transportant d'énormes charges explosives qui seront envoyées d'un point à un autre pour accomplir leur travail destructeur, sans qu'aucun être humain ne soit à bord pour les guider. La distance à laquelle ils peuvent être envoyés est pratiquement illimitée et la quantité d'explosifs qu'ils peuvent transporter est également pratiquement illimitée. Il est possible d'envoyer un tel vaisseau aérien à une distance, disons de quatre ou cinq mille miles, et de contrôler sa trajectoire de manière gyroscopique ou électrique afin qu'il atterrisse à l'endroit exact où l'on souhaite le faire atterrir, à quelques mètres près, et que sa cargaison d'explosifs explose à cet endroit. (Tesla Tells How We May Fly 8 Miles High At 1000 Miles An Hour, Reconstruction, 1 juillet 1919)

Le téléguidage serait contrôlé par l'émetteur amplificateur, qui devrait être suffisamment puissant et installé sur les côtés à protéger. En 1919, Tesla déclare (Mes inventions): Le terrible conflit [de la première guerre mondiale] hante encore par dessus tout les esprits et il se peut très bien que la plus grande importance soit donnée au Transmetteur Amplificateur comme machine servant autant à l’attaque qu’à la défense, plus particulièrement en connexion avec les "Téléautomates"...

En 1898 et 1900, elle fut offerte au gouvernement et aurait été adoptée si j’avais été un de ceux qui vont directement au but pour obtenir de l’aide. À cette époque, je croyais vraiment que ma machine abolirait la guerre à cause de son pouvoir illimité de destruction et de son exclusion de l’élément humain au combat. Pourtant, bien que je n’aie pas perdu espoir en ses potentialités, mes perceptions ont changé sur le sujet depuis.

Diffuser les connaissances

Tesla envisage en effet un moyen d'obtenir la paix plus pacifique, sans pour autant abandonner le moyen. précédent. En 1905, il propose: Arrêter la guerre par le seul perfectionnement des engins de destruction pourrait prendre des siècles et des siècles. D'autres moyens doivent être employés pour hâter la fin. Pour résister à cette tendance inhérente à la lutte, le meilleur moyen est de dissiper l'ignorance des actions d'autrui par une diffusion systématique des connaissances générales. Dans cette optique, il est très important de favoriser les échanges de pensées et les contacts. (The Transmission of Electrical Energy Without Wires as a Means for furthering peace, Nikola Tesla, Electrical World and Engineer, 7 janvier 1905, 21)

Le moyen de répandre la connaissance est d'installer de nombreuses tours de communications, avec la conception et la construction de mon "transmetteur grossissant à haut potentiel", l'appareil électrique le plus merveilleux à ma connaissance, permettant de produire des effets d'une intensité illimitée sur la terre et dans son atmosphère ambiante.

Ce partage de connaissances n'est-il pas réalisé actuellement dans notre société? Nous disposons bien d'un réseau mondial de télécommunications et de l'internet. Avec le recul des années, cette vision nous semble pourtant naïve, car elle n'a pas apporté ni la paix, ni le bonheur individuel, et a au contraire exacerbé les pouvoirs des riches financiers qui l'utilisent comme contrôle de la population (voir mon article Attitudes de contrôle et de manipulation).

Mais qui sait? Nous n'utilisons encore que l'électricité ordinaire et l'électromagnétisme de Hertz, et non les courants d'éther ou ondes scalaires de Tesla.

Plus tard en 1935, il répète cependant qu'il faut armer les nations. La connaissance ne suffit pas. On ne sait pas exactement quels sont les dispositifs que Tesla a inventé pour accomplir cet objectif, car de nombreux projets sont restés secrets. Toutefois, un grand projet transparait, le rayon de la mort renommé plus tard interféromètre scalaire par Thomas Bearden.

Le rayon de la Mort ou interféromètre scalaire

Après la première guerre mondiale, en 1934, Tesla évoque la possibilité d’utiliser les rayons d’énergie de son émetteur comme une arme, ou encore comme un bouclier. C'est le rayon de la Paix, que les journalistes font connaitre sous le nom de rayon de la Mort.

Le journal New York Sun du 10 juillet 1934 rapporte: Tesla décrit son faisceau d'énergie destructrice. L'invention d'un "faisceau de matière se déplaçant à grande vitesse" qui agirait comme un "faisceau d'énergie destructive" a été annoncée aujourd'hui par le Dr Nikola Tesla, l'inventeur, dans son interview annuelle d’anniversaire (78 ans)...
Le faisceau, tel que décrit par l'inventeur à des journalistes plutôt déconcertés, serait projeté sur terre à partir de centrales électriques situées à environ 200 miles les unes des autres et constituerait un mur impénétrable pour un pays en temps de guerre. Tout ce qui entrerait en contact avec le rayon serait détruit, a indiqué l'inventeur. Les avions tomberaient, les armées seraient anéanties et même le plus petit pays pourrait ainsi s'assurer une "sécurité" contre laquelle rien ne pourrait prévaloir.
Le Dr Tesla a annoncé qu'il envisageait de proposer sa méthode à Genève en tant qu'assurance de la paix.

Le New-York Times du 11 juillet 1934 rapporte: Tesla, à 78 ans, dévoile un nouveau "rayon de la mort". On y lit qu'il enverrait des faisceaux concentrés de particules à travers l'air libre, d'une énergie si énorme qu'ils abattraient une flotte de 10 000 avions ennemis à une distance de 250 miles de la frontière de la nation qui les défend et feront tomber des armées de millions de personnes sur leurs traces. Ce faisceau de mort, a-t-il affirmé, entourerait chaque pays comme une muraille de Chine invisible, mais un million de fois plus impénétrable. Il rendrait chaque nation imprenable contre les attaques d'avions ou de grandes armées d'invasion...  Si aucun pays ne peut être attaqué avec succès, la guerre n'a pas de raison d'être.

Quel est donc cette machine qui produit des rayons mortels? Il semble qu'il s'agit d'une arme avec deux usages. L'un est offensif et l'autre est défensif. On a peu de détails sur cette arme, mais les recherches faites par des investigateurs de l'œuvre de Tesla nous éclairent.

Selon Thomas Bearden (1930 - 2022), un ancien lieutenant - colonel de l’armée états-unienne qui a poursuivi de nombreuses recherches sur les ondes scalaires et publié plusieurs livres sur le sujet, cette arme est un interféromètre scalaire. Il est parfois nommé Tesla howitzer. Howitzer est un mot anglais qui désigne un obusier.

La qualification d'interféromètre indique qu'il utilise deux émetteurs, qui diffusent chacun une onde scalaire de caractéristiques différentes, et qui interfèrent entre elles et délimitent une zone de rencontre. Selon les modes de fonctionnement, la zone de rencontre peut être destructive ou protectrice.

Interféromètre scalaire Schéma de fonctionnement de l'interféromètre

Installation de l'interféromètre de Tesla. Dessin de Hal Crawford, reproduit de Aviation Week & Space Technology, 28 juillet 1980, 48.
Merci à BibliotecaPleyades

L'interférence entre deux ondes scalaires crée une zone d'énergie spéciale. Merci à BibliotecaPleyades

Dans son mode destructif, toute la matière qui se trouve à l'intérieur de la zone de rencontre est désintégrée, produisant une sorte d'explosion atomique miniature, mais sans aucun rayonnement.

Le bouclier de Tesla

Dans son mode défensif, cette zone devient un bouclier. Elle est constituée d'une fine coque hémisphérique couvrant la zone à protéger. Elle est impénétrable. Tout ce qui la touche reçoit une énorme décharge d'énergie électrique et est instantanément vaporisé, avions, missiles ou êtres humains. (cf Tesla Weapons, bibliotecapleyades)

Selon le Pr Meyl, les nuages ne la traversent pas. S'il est situé au-dessus de la terre, ce dôme peut créer des tremblements de terre. Au-dessus de l'eau, il la décompose et les bateaux ne peuvent plus y flotter. (La guerre des ondes scalaires)

J'ai eu la chance de développer une nouvelle idée et de mettre au point des moyens qui peuvent être utilisés principalement pour la défense. S'il est adopté, il révolutionnera les relations entre les nations. Elle rendra tout pays, grand ou petit, imprenable contre les armées, les avions et autres moyens d'attaque. Mon invention nécessite une grande centrale, mais une fois qu'elle sera installée, il sera possible de détruire tout ce qui s'approche, hommes ou machines, dans un rayon de 200 miles. Elle constituera, pour ainsi dire, un mur de puissance offrant un obstacle insurmontable à toute agression efficace. (A Machine to end War, Liberty, 9 février 1935, 5)

Bouclier de Tesla Radar de Tesla

Le bouclier de Tesla.  Dessin de Hal Crawford, reproduit de Aviation Week & Space Technology, 28 juillet 1980, 48. Merci à bibliotecapleyades

Méthode de détection de sous-marin par la réflexion d'un rayon d'onde scalaire. Extrait de Tesla's Views On Electricity And The War. ELECTRICAL EXPERIMENTER. 1917-08-01. Merci à Tesla Collection

Les mystères de sa dernière période de vie (1906 - 1943)

Malgré la destruction de la tour de Wardenclyffe, le rêve de Tesla ne s'était pas éteint. Même sans financement, il poursuivit son œuvre dans une grande discrétion. Il s'engagea dans une activité de conseiller pour le développement commercial de sa turbine sans pales qui rencontrait du succès.

Nikola Tesla dans son hôtel

Selon le récit de G. Vassilatos, Tesla a été employé par la firme RCA (Radio Corporation of America) créée par la General Electric, elle-même issue de la Edison General Electric Company. On lui demanda de restructurer le système défaillant de Marconi, mais il a dû cacher son nom et ne pas faire mention de sa technologie de l'éther. Parler seulement de théories admises, dérivées de l'électromagnétisme.

Parallèlement, il réside alors dans un hôtel à New-York où il poursuit discrètement ses recherches sur un émetteur d'ondes scalaires puissant, mais compact et portable, d'une élégance dépassant celle de son Transmetteur, pouvant être facilement répandu.

En 1937 il annonce: J'ai consacré une grande partie de mon temps, au cours de l'année écoulée, à la mise au point d'un nouvel appareil petit et compact grâce auquel il est désormais possible d'envoyer de l'énergie en quantités considérables à travers l'espace interstellaire jusqu'à n'importe quelle distance sans la moindre dispersion. (New York Times, Sunday, 11 July 1937)

C'est à cette époque qu'il met au point son interféromètre, et qu'il travaille sur un projet de machine volante.

Transactions avec les russes

En 1901, Tesla tente d'offrir son invention de missiles téléguidés à différents gouvernements, États-Unis, Serbie, Russie. Sans succès avec son propre gouvernement des États-Unis. Mais les russes se montrent intéressés.

Le nouvel art de contrôler électriquement les mouvements et les opérations d'automates individualisés à distance, sans fils, permettra bientôt à n'importe quel pays de rendre ses côtes imprenables contre toute attaque navale. Il est regrettable, à cet égard, que la proposition que j'ai faite à la marine américaine, il y a quatre ans, d'introduire cette invention, n'ait pas reçu le moindre encouragement. Il est également regrettable que l'offre que j'ai faite au secrétaire Long d'établir une communication télégraphique à travers l'océan Pacifique au moyen de mon système sans fil ait été jetée dans la corbeille à papier de la marine à Washington, tout à fait sans façon. (The Transmission of Electrical Energy Without Wires as a Means for furthering peace, Electrical World and Engineer, 7 janvier 1905, 21)

Dans son livre Le guerre des ondes scalaires, le Pr. Konstantin Meyl nous révèle que les informations sur cette période de vie de Tesla sont rares, et qu'il a dû s'efforcer de reconstituer les événements.

Selon Meyl, Tesla est contacté en 1908 par des officiels russes intéressés par son système de transmission d'énergie sans fil, afin d'en installer un en Sibérie. Il fait une démonstration de son émetteur et de son interféromètre qui convainc les officiels. Ceux-ci achètent cette technologie. Entre les deux guerres, les russes utilisent son émetteur à des fins civiles, pour le transport de l'énergie électrique.

Vers 1930, Tesla équipe une voiture avec un moteur électrique, complété par un récepteur d'électricité inclus dans le tableau de bord. Il captait l'énergie, non pas de l'environnement ou du soleil comme on le trouve écrit parfois, ni de la tour de Wardenclyffe détruite, mais d'une tour analogue construite par les russes près de Saint-Petersbourg, et qui devait rester secrète.

Contrat avec Amtorg

Extrait d'un document du FBI du 30 janvier 1943, signé John G. Trump, expert technique

Un jour, Tesla emmène un ami et diplomate yougoslave, Sava Kosanovic, qu'il appelle affectueusement son neveu, faire un tour tout autour de la ville de Buffalo. Le soi-disant neveu en sort ébahi... et il en parle à un journaliste... au grand dam des russes qui voulaient conserver le secret! Dorénavant, il est interdit à Tesla de construire son récepteur personnel, et on lui demande le secret absolu. En échange, il reçoit une rente à vie, versée par l'intermédiaire de Belgrade, capitale de la Serbie (puis de la Yougoslavie).

En 1935, Tesla présente un plan à l'Amtorg Trading Corporation, un prétendu front de l'armement soviétique à New York. En 1939, une étape du plan a été testée avec succès en URSS et Tesla a reçu un chèque de 25 000 dollars. (d'après Death-Ray of Tesla, World-Mysteries)

Le rayon d'énergie peut se prêter à plusieurs usages, évoqués par Tesla lui-même. Selon Thomas Bearden (dans son livre Oblivion), le climat de l’Amérique du Nord a été délibérément manipulé par le KGB grâce à l’usage d’interféromètres scalaires géants installés sur le sol russe entre 1976 et 1990. Les américains construisirent leur propre installation de manipulation du climat sous la forme du programme HAARP (voir mon article Catastrophes naturelles)

Communication avec l'espace

Tesla était très intéressé par les communications avec l'espace. Il était persuadé - avec raison - qu'il existe d'autres êtres vivants dans le cosmos avec lesquels on peut communiquer.

Message céleste

En 1899, l'année de la construction de sa station de Colorado Springs, il détecte des signaux radio mystérieux, qu'il interprète comme la suite des chiffres 1, 2, 3 et 4. Ils seraient d'origine martienne, pense-t-il. Je pense que les Martiens utilisaient des chiffres pour communiquer, car les chiffres sont universels.

Dans ses journaux perdus puis retrouvés partiellement, il confie en 1899 que ces êtres extraterrestres ne sont pas bienveillants, car ils cherchent à contrôler l'humanité. C'est pourquoi il devient obsédé par le désir de développer des systèmes qui protégeraient l'humanité et empêcheraient la guerre. (voir The lost journals of Nikola Tesla)

Il pense être lui-même en capacité d'envoyer des signaux suffisamment puissants pour communiquer avec la planète Mars. Il expose ses vues dans l'article Talking with the planets en 1901 dans le magazine Collier's Weekly.

En 1923, il déclare au journal Albany Telegram: J'ai l'intime conviction que des êtres très intelligents existent sur Mars. Je crois qu'ils ont atteint un stade de civilisation mécanique beaucoup plus avancé que le nôtre. Cependant, il est très probable que toutes les distinctions raciales et tous les idéaux ont été éteints là-bas et que la vie est devenue une simple lutte désespérée pour l'existence. (A giant eye to see around the world, Albany Telegram, February 25, 1923).

Le Tesla Scope

Dans son livre The wall of light (1973),  Arthur Matthews, proche collaborateur de Tesla, rapporte que celui-ci a conçu en 1898 un appareil nommé le Tesla Scope, destiné à communiquer avec les êtres d'autres planètes et plus particulièrement ceux de Vénus.

Le Teslascope

Le Tesla Scope pour la communication avec l'espace. Conçu par Nikola Tesla.
1. Sortie audio; 2. Capteur; 3. Convertisseurs; 4. Chambre de contrôle automatique; 5. Chambre à gaz; 6. Convertisseur; 7. Contrôle de l'énergie reçue; 8. Chambre noire; 9. Filtre en verre de qualité Q

Il s'agit d'un tube volumineux qui reçoit des rayons cosmiques (au sens de Tesla, donc de l'énergie rayonnante) et les transforme en sons audibles, et inversement.

Le premier exemplaire est construit en 1918. Il est enfermé dans une boite en bois de 2,80 m de long et 1,5 m de diamètre. En 1938, Matthews et Tesla en construisent un autre sur le même modèle. Matthew en construit d'autres lui-même en 1947 sur un modèle différent. (d'après Communicating with Mars, Robert Nelson, 1998)

Les dossiers perdus

Dans son livre Les Extraterrestres, Nikola Tesla, et le Gouvernement des États-Unis, Maximillien de Lafayette nous apprend que juste après la mort de Tesla en 1943, les agents spéciaux du FBI débarquèrent dans sa suite à l'hôtel New Yorker et confisquèrent des dossiers concernant une machine volante antigravité, qui furent classés secrets.

Le lendemain, Sava Kosanovic, son soi-disant neveu et ambassadeur de Yougoslavie aux États-Unis, fut retenu par le FBI pour interrogatoire. Il déclara que Nikola Tesla lui avait parlé de sa machine volante antigravité et de son premier prototype, qui survola avec succès un lieu secret au Mexique.

4 ans après, le 22 novembre 1947, les dossiers furent envoyés à la base aérienne Patterson à Dayton, dans l'Ohio. Les officiers y trouvèrent une pile de documents sur l'allemande Maria Orsic (que je présenterai plus loin) et sa correspondance avec Tesla.

En 1950, un comité scientifique de Belgrade annonça que la communauté scientifique aurait un accès direct aux esquisses de Tesla et aux plans de ses découvertes scientifiques et de ses inventions, à l'exception des documents relatifs à Maria Orsic.

Puis, en 1952, sous la pression du président yougoslave Tito, une grande quantité de dossiers et certains effets personnels de Tesla furent rendus à Sava Kosanovic.

Enfin, en 1966, les États-Unis instituèrent la loi pour la liberté d'information (Freedom of Information Act). En conséquence, le FBI rendit publics de nombreux documents, mais beaucoup avaient été caviardés, rendant les informations difficilement interprétables. Malgré cela, ils prouvent sans l'ombre d'un doute que le gouvernement des États-Unis était extrêmement intéressé par les inventions de Tesla, et particulièrement par le rayon de la mort et la soucoupe volante antigravité.

Les soucoupes volantes de Tesla

Soucoupe volante de W. Lyne

Soucoupe volante reconstituée par William Lyne. Figure extraite de: Occult Ether Physics

Il est donc clair que Tesla a conçu les plans de vaisseaux antigravité et qu'il en a laissé des croquis dans ses dossiers dits perdus. Mais ils n'auraient jamais été réalisés à cause de la guerre et de la crainte qu'ils soient utilisés à des fins meurtrières. Je n'en ai vu aucune trace nulle part. Des esquisses ont été reconstituées par William Lyne, sur la base des informations laissées par Tesla.

Selon un texte que je n'ai pas identifié, Tesla aurait écrit: Le principe de fonctionnement de la machine volante est le suivant: Dans la direction du vol, la compression de l'éther devient plus faible grâce au générateur installé sur la machine volante. Comme l'éther continue à exercer une pression avec la même intensité de tous les autres côtés, la machine volante commence à se déplacer. (Le vaisseau interplanétaire)

Dans une interview de 1911, il annonce que la machine volante, pas l'aéroplane, est l'objet auquel je consacre mon énergie depuis plus de vingt ans, le rêve de ma vie. L'aéroplane est fatalement défectueux. Ce n'est qu'un jouet, un jouet sportif. Il ne pourra jamais devenir commercialement pratique. Il a des défauts fatals... La machine volante de l'avenir - ma machine volante - sera plus lourde que l'air, mais ce ne sera pas un aéroplane. Elle n'aura pas d'ailes. Elle sera substantielle, solide, stable. Il est impossible d'avoir un aéroplane stable...

Elle sera capable de se déplacer à volonté dans l'air, dans n'importe quelle direction, en toute sécurité, à des vitesses plus élevées que celles qui ont été atteintes jusqu'à présent, indépendamment du temps et sans tenir compte des trous dans l'air ou des courants descendants... Elle pourra rester absolument immobile dans l'air, même en cas de vent, pendant de longues périodes... Mon vaisseau aérien n'aura ni réservoir à essence, ni ailes, ni propulseur. (Tesla's New Monarch of Machines, New York Herald, 1911, 15 octobre)

Maria Orsic et les soucoupes volantes en Allemagne

À cette époque, en Allemagne, certains scientifiques menaient des recherches actives pour construire des soucoupes antigravité. C'était le cas de Viktor Schauberger, que j'ai présenté dans un autre article (voir La spirale, mouvement primordial de vie). Il a conçu plusieurs prototypes pour les nazis entre 1938 et 1945, basés sur son moteur Repulsine utilisant la puissance des vortex.

Une autre société, la société VRIL, désirait ardemment construire des engins spatiaux. Cette société avait été créée par Maria Orsic.

Née en Autriche d'un père croate et d'une mère allemande, Maria était une médium puissante. La société VRIL avait pour but de mettre en application des messages que Maria aurait reçus d'habitants de l'étoile Aldébaran (appelée actuellement Alpha Tauri), dans les domaines métaphysiques, mystiques et psychiques.

Certains messages comportaient des données techniques et des instructions précises en vue de construire une machine volante spatiale, en allemand Jenseitsflugmaschine c'est-à-dire machine volante pour l'autre monde.

Selon Maximilien de Lafayette (dans son livre Maria Orsic: Son Vril et les messages métaphysiques et scientifiques d’Aldébaran), Maria avait de nombreux admirateurs et amis. Parmi eux des gens célèbres, brillants et influents comme Charles Lindbergh, Nikola Tesla, le maréchal Tito de Yougoslavie, Henry Ford, ainsi que les figures les plus illustres du spiritisme et de la recherche parapsychologique et psychique en Grande-Bretagne.

N'étant en rien technicienne, Maria avait eu besoin de conseils et de directives pour mettre en œuvre les plans qui lui avaient été transmis. Son père, qui était ingénieur, la mis en relation avec plusieurs scientifiques, parmi lesquels Nikola Tesla.

Le Dr Winfried Otto Schumann, professeur à l'université de Munich, a joué un rôle de premier plan dans l'étude des documents de Maria Orsic. Il en a vérifié les données techniques. Il est ainsi le père reconnu des OVNI de l’Allemagne, et le premier à avoir utilisé le mot extraterrestres. J'ai eu l'occasion de le présenter à propos de ses découvertes sur les Résonances de Schumann.

Soucoupe volante de Schumann

La Jenseitsflugmaschine de W. O. Schumann en 1922. Merci à Peter Crawford, The occult history of the third reich

Les différents acteurs de cette étude se sont rencontrés pour discuter de la possibilité de construire la Jenseitsflugmaschine. Le premier prototype secret été réalisé en 1922, à Munich, mais il n'a pas bien fonctionné. Le 17 décembre 1923, un nouveau modèle de la super-Jenseitsflugmaschine a vu le jour et a donné satisfaction.

Les données techniques fournies par Maria ont été utilisées pour construire d’autres types de soucoupes volantes. L'ingénieur allemand Josef Andreas Epp (dans son livre Die Realität der Flugscheiben) a déclaré que 15 prototypes d’OVNIS avaient été construits en Allemagne et s’étaient envolés avec succès: RFZ, les Haunebu I, II et III, ainsi que les disques volants Vril (sept types).

Les ondes scalaires

Tesla est décédé le 8 janvier 1943. Selon les informations colportées par les journaux, il est mort dans la misère. Mais Matthews raconte que la misère de Tesla est une légende inventée par les journalistes à sa mort et ses premiers biographes, destinée à dramatiser son histoire, puis recopiée. En réalité, Morgan et Tesla seraient restés amis et Morgan n'a pas supprimé le financement du projet Wardenclyffe. Tesla disposait de tout l'argent nécessaire pour achever sa tour. Et il avait vendu tous ses brevets. Je ne sais pas quelle version est la vraie.

Ensuite, le nom de Nikola Tesla tomba dans l'oubli, malgré sa grande popularité au cours de sa vie et la somme incroyable de ses inventions. Jusqu'à très récemment, il n'a jamais été commémoré par les institutions officielles et peu de scientifiques se souviennent encore de lui, contrairement à Thomas Edison et Marconi qui sont encensés.

Heureusement, plus tard, d'autres vont reprendre le flambeau en étudiant ses écrits publiés et ses carnets de notes, ou en découvrant des sources d'énergie équivalentes. Cela a été essentiellement le travail de Henry Moray (1892 - 1974) et de Thomas Bearden (1930 - 2022). Actuellement, son œuvre est poursuivie par Eric Dollard sur le plan expérimental, et par Konstantin Meyl sur le plan théorique.

Selon Thomas Bearden, les ondes d'éther sont bien des ondes électromagnétiques, mais d'une autre nature que les ondes hertziennes. Les ondes hertziennes (ou maxwelliennes) bien connues sont transversales, et se dispersent avec la distance, alors que les ondes de Tesla sont des ondes de pression longitudinales, comme un gaz, à la manière des ondes sonores dans l'air. Bearden les nomme ondes scalaires. Il montre que le phénomène d'antigravité en est une conséquence directe.

Konstantin Meyl a élaboré une théorie qui permet de rendre compte des phénomènes associés aux ondes scalaires. Dans sa théorie des ondes électromagnétiques, Maxwell avait inclus des équations décrivant ces ondes longitudinales. Mais par la suite, elles ont été éliminées par le physicien britannique Oliver Heaviside (1850 - 1925) sous prétexte de simplification des équations de Maxwell.

Peu de scientifiques ont été capables de reproduire les expériences de Tesla, car ils n'avaient pas conscience des véritables conditions nécessaires. Eric Dollard a été et est encore probablement le seul avec son équipe à avoir reproduit les expériences de transmission d'énergie sans fil, grâce à l'utilisation des ondes scalaires, au sein de son laboratoire EPD.

Je projette d'explorer cela dans une prochaine publication.

ANNEXES

Bobine d'induction

Bobine d'induction

Merci à G. Hughenin

Une bobine d'induction est tout d'abord une bobine, faite d'un fil conducteur d'électricité enroulé en forme de cylindre. Lorsqu'elle est parcourue par un courant électrique alternatif, elle crée un champ magnétique autour d'elle, qui lui-même induit des courants électriques ou plus exactement une tension dans les fils conducteurs proches. C'est le phénomène d'induction.

Démonstration de l'induction électrique par Pedro Mendes

Le circuit oscillant de Hertz

Oscillateur de Hertz

En électricité, un circuit oscillant comporte une alimentation électrique (3 sur la figure), une bobine d'induction (2) et un condensateur.

Dans le circuit de Hertz, le condensateur est constitué de deux grosses boules prolongées par une tige courte, au bout de laquelle Hertz place une petite boule (1). L'espace entre les deux petites boules constitue un éclateur. Chaque fois que le condensateur est complètement chargé, il se décharge en produisant des étincelles entre les bornes de l'éclateur. Ce sont ces étincelles qui provoquent des ondes électromagnétiques.

Cette formation d'étincelles est semblable à la formation d'éclairs qui produisent des ondes électromagnétiques qui se répandent dans l'atmosphère, et sont nommées ondes de Schumann (voir mon article sur les résonances de Schumann)

Une panoplie de bobines de Tesla ou transformateurs à impulsions

L'appareil fondamental de Tesla est l'oscillateur à décharges "disruptives", qu'il perfectionnera jusqu'à en faire un émetteur d'énergie très puissant. Il comporte une bobine d'induction à haute tension, qui charge un condensateur. Il y a aussi un éclateur, fait de deux boules distancées l'une de l'autre.

L'application de la tension au circuit provoque un déferlement de puissance. La charge électrique accumulée dans le condensateur se décharge brutalement dans l'éclateur, et des étincelles ou arcs se produisent entre les boules. Tesla les nomme décharges disruptives.

Schema de la bobine de Tesla

Circuit de décharge disruptive (bobine de Tesla). Merci à wikipedia

La bobine ou transformateur de Tesla comporte en plus un transformateur aux bornes desquelles on peut brancher une variété d'appareils, inventés, améliorés ou adaptés par Tesla. Il a développé plus de 50 sortes de bobines sur 8 ans d'expérimentation.

Dans une version améliorée, Tesla ajoute un fort aimant placé à l'éclateur, dont l'axe (N-S sur le schéma) est perpendiculaire à la ligne joignant les deux boules de l'éclateur A et B. Après une décharge, le champ magnétique créé par l'aimant nettoie l'espace entre les deux boules, avant que survienne la décharge suivante. De cette façon, Tesla obtient une succession rapide de charges et de décharges, rapidité indispensable pour obtenir des courants d'éther sans contamination par des électrons.

Transformateur magnétique Transformateur pour ozone

Circuit amélioré du transformateur, avec un aimant N-S placé entre les boules A et B de l'éclateur. Figure reproduite de Experiments with Alternate Currents of High Potential and High Frequency, Conférence donnée par Nikola Tesla à Londres, février 1892

Une autre version de la bobine de Tesla, cité dans son brevet US 568177 du 22 septembre 1896, appareil pour produire de l'ozone. Merci à Tesla research

La bobine de Tesla la plus connue comporte une bobine primaire avec peu de tours, alors que la bobine secondaire, plus proéminente, a un diamètre plus petit, et comporte beaucoup plus de tours de fil, qui est aussi plus fin. Les deux bobines sont concentriques.

Il existe aussi un brevet avec une bobine primaire spiralée plate.

La bobine secondaire est reliée à la terre et surmontée d'un chapeau torique (anneau) ou d'une sphère.

À partir de ce chapeau, on peut observer de superbes et longues étincelles dans l'air. La bobine, d'environ 60 cm de long, ... s'enrobait d'une enveloppe d'étincelles blanches. Ondulant depuis la couronne de la bobine, il y avait des banderoles fluides très longues et argentées. (G. Vassiliatos) Les plus longues atteignent 4,5 m. C'est aujourd'hui l'usage le plus fréquent pour le monde du spectacle.

Schema de la bobine Bobine de Tesla

Schéma de la bobine avec le secondaire relié à la terre et un chapeau torique. Merci à Wikipedia

Merci à Twenty-First Century Books

En savoir plus

Livres sur Tesla et les ondes scalaires

Coucou c'est Tesla, éditions Félix, 1997

Nikola Tesla: L'homme qui a éclairé le monde, Margaret Cheney, ed. Infini Cercle Bleu, 2010

Tesla, l'éclair du génie, Massimo Teodorani, Macro-Editions, 2011

Le mur de Lumière, Arthur Matthews et Nikola Tesla, Garpan, 2015. La première partie est l'insertion du livre de Tesla, Mes inventions. Traduction du livre de 1973 The Wall of Light, Nikola Tesla and The Venusian Ship THE X12

La guerre des ondes scalaires, Pr Konstantin Meyl, 2017, ed. Indel

Secret of cold war technology, project HAARP and beyond, Gerry Vassilatos, 2000

The fantastic inventions of Nikola Tesla, Nikola Tesla and David Childress, Adventures Unlimited stelle, 1993

Occult Ether Physics, Tesla hidden space propulsion system and the conspiracy to conceal it; William Lyne, 1998

Par Maximillien de Lafayette: Maria Orsic: Son Vril et les messages métaphysiques et scientifiques d’Aldébaran, Times Square Press, 2015; Nikola Tesla, les extraterrestres et le gouvernement des États-Unis, UFO & Supernatural Magazine, 2013

Livres de Tesla

Mes inventions, Le récit autobiographique de Nikola Tesla. Electrical Experimenter, 1919, chapitres 1 à 5, rédigés de février à juin, chapitre 6, en octobre. Texte original en anglais: The strange life of Nikola Tesla (publié plus récemment sous le titre My inventions). Version intégrale traduite en français ici ou dans le site Quanthomme, avec une introduction supplémentaire de la traductrice. Disponible également aux éditions CreateSpace Independent Publishing Platform (2016) et L'Alchimiste (2023)

Le problème de l'intensification de l'énergie humaine

Sites web de documentation sur Tesla

Quanthomme: Tesla; Le nouveau génie de l'occident; La machine volante de Tesla

NikolaTesla.fr: Collection de documents d'époque sur Nikola Tesla et ses travaux; en particulier sur l'aéroplane à décollage vertical

Tesla Universe: Voir en particulier un intéressant panorama graphique de sa vie Time line

Tesla research, en particulier Tesla's oscillator and other inventions, par Thomas Commerford Martin, Century Magazine, Avril 1895, 916; et:
Tesla coils; Electrical and mechanical oscilators; Tesla's radiant energy; Colorado Springs; Wardenclyffe; Death ray; Aerial transportation; Documentaries and videos; Lectures; Articles and interviews

Twenty-First Century Books. The Transmission of Electrical Energy Without Wires, Electrical World, March 5, 1904; The Transmission of Electrical Energy Without Wires as a Means for Furthering Peace Electrical World and Engineer, January 7, 1905

The Tesla Collection

Dans le site Biblioteca Pleyades, une mine d'informations sur Nicola Tesla. Énorme catalogue en anglais et espagnol. Par exemple, la théorie dynamique de la gravité de Tesla.

Wikipedia: Nikola Tesla; Bobine de Tesla; Tour de Tesla; Expérience de Hertz

Sur les traces du laboratoire secret de Nikola Tesla au Québec, par Guillaume Piedboeuf, Radio-Canada

US Electromagnetic Weapons and Human Rights, A Study of the History of US Intelligence Community Human Rights Violations and Continuing Research in Electromagnetic Weapons, Peter Phillips, Lew Brown and Bridget Thornton, 2006

Conférences de Tesla

Experiments with Alternate Currents of Very High Frequency and Their Application to Methods of Artificial Illumination, Conférence donnée à Institution of Electrical Engineers (AIEE), Conférence à Columbia College, New-York, 20 mai 1891

Experiments with Alternate Currents of High Potential and High Frequency, conférence donnée à Institution of Electrical Engineers, à Londres en février 1892

On Light and Other High Frequency Phenomena, Conférence donnée au Franklin Institute, Philadelphie, février 1893

On mechanical and electrical oscillators, Conférence donnée au Electrical Congress, Chicago, 25 aout 1893

High Frequency Oscillators for Electro-Therapeutic and Other Purposes, Conférence donnée à l'association  American Electro-Therapeutic, Buffalo, 13 Septembre 1898

Publications scientifiques et médiatiques de Tesla

A new system of alternate motors and transformers, lecture delivered before the American Institute of Electrical Engineers, May 1888

Phenomena of Alternating Currents of Very High Frequency, Electrical World, Feb. 21, 1891

Tesla’s Oscillator and Other Inventions, An Authoritative Account of Some of His Recent Electrical Work, Thomas Commerford Martin, Century Magazine, April, 1895

The Inventions, Researches and Writings of Nikola Tesla, With reference to his work in poliphase currents and high potential lighting; by Thomas Commerford Martin, The Electrical Engineer; Past-President American Institute Electrical Engineers, 1894, The electrical engineer, New York

Le problème de l'augmentation de l'énergie humaine. Avec référence spéciale à la maitrise de l'énergie solaire. Article original dans The Century Magazine, juin 1900, traduit par Quanthomme.

The Transmission of Electrical Energy Without Wires, Electrical World and Engineer, March 5, 1904

The Transmission of Electrical Energy Without Wires as a Means for Furthering Peace, Electrical World and Engineer, January 7, 1905

Nikola Tesla on his work with alternating currents and Their Application to Wireless Telegraphy, Telephony and Transmission of Power: An Extended Interview, Leland I. Anderson, 1992. Transcription de l'entretien préalable à l'audition de Nikola Tesla par son conseiller juridique en 1916.

Nikola Tesla Tells of New Radio Theories, An interview with Nikola Tesla, New York Herald Tribune, September 22, 1929

Man’s Greatest Achievement, New York American, July 6, 1930

The eternal  source of energy of the universe, origin and intensity of cosmic rays, October 13, 1932, New York

Catalogue complet des brevets US de Nikola Tesla (1886 - 1928) The U.S. Patents of Nikola Tesla, Freely available at the U.S. Patent and Trademark Office. Disponibles sur exoportail.com

Vidéos

Nikola Tesla, le génie du tonnerre. 45 min, 1999. Disponible sur Youtube, Dailymotion; Les docus.

Tesla's Radiant Energy, Conférence en anglais de Peter Lindeman, 2006. Avec "Tesla's Radiant Energy", vous pouvez comprendre exactement ce que Nikola Tesla a découvert, tel qu'il l'a décrit avec ses propres mots ! Cette conférence est l'explication du modèle d'électricité de Tesla et sa relation avec la production et l'utilisation de l'énergie rayonnante en tant que source d'énergie librement disponible dans l'environnement. Vidéo téléchargeable de 71 minutes et livre électronique pdf de 90 pages des diapositives.

Les éclairs. Un opéra sur la vie romancée de Nikola Tesla alias Gregor. Livret de Jean Echenoz, d'après le "drame joyeux" en quatre actes de Philippe Hersant. Par l'Orchestre philharmonique de Radio France. France, 2021. À voir sur TV5monde jusqu'au 20 décembre 2020.

The secret of Nikola Tesla, film yougoslave en anglais de 1h 38 min. 1980. Des acteurs mettent en scène la vie de Tesla. Avec sous-titres automatiques.

Tower to the people - Tesla's Dream at Wardenclyffe Continues. Film en anglais de 1h 43 min. 2015. Un extrait montrant la chute de la tour est disponible: The Fall of Nikola Tesla’s Wardenclyffe Tower.

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Grâce à des détecteurs de flux de torsion, Kozyrev a montré par d'innombrables expériences que l'énergie des étoiles provient du champ de torsion de l'espace, que tout phénomène physique ou chimique irréversible produit des flux de torsion, ainsi que la croissance des plantes et les émotions humaines.
Des physiciens, particulièrement le russe Shipov, ont bâti des théories mathématiques qui rendent compte des propriétés des champs de torsion. Elles constituent une extension et une généralisation de la Relativité Générale d'Einstein.
La théorie des champs de torsion rend concevables et naturels des phénomènes paranormaux comme la psychokinèse et les émissions des formes géométriques détectées en radiesthésie. Elle tisse un lien entre la matière et la conscience et réconcilie la physique et la spiritualité en les englobant dans une même réalité.

Texte conforme à la nouvelle orthographe française (1990)

4 février 2024